Suite au recours déposé par la Fondation Jérôme-Lejeune contre l’Agence de la biomédecine, dans le cadre d’une dérogation accordée pour des recherches sur des cellules souches embryonnaires, le biologiste Marc Peschanski a préféré suspendre son programme jusqu’au jugement.
Derrière cette affaire judiciaire se profile le prochain débat sur la révision des lois de bioéthique. Rendu public il y a un mois par le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, le projet de loi prévoit de maintenir, à titre de principe, l’interdiction de recherche sur l’embryon, en l’assortissant de la possibilité de dérogations. Parmi les conditions posées pour obtenir une autorisation, le gouvernement souhaite remplacer l’expression de «progrès thérapeutiques majeurs» par celle, plus large, de «progrès médicaux majeurs». De quoi permettre une recherche accrue sur l’embryon.
Le jugement du tribunal administratif de Paris est attendu dans une quinzaine de jours.