De Famille et Liberté :
"Le
Haut conseil de la famille qui a chiffré à 2,2 milliards d'euros le
besoin de financement de la branche famille pour la ramener à
l'équilibre doit faire des propositions de réforme le 4 avril. Le
moyen normal de remédier à l'excédent des charges sur les recettes des
Caisses d'allocations familiales consisterait évidemment à les libérer
des dépenses qui leur ont été indument imposées par des gouvernements
besogneux. Il faudrait être très naïf pour espérer qu'un gouvernement
aux abois mette fin à ce brigandage.La
fiscalisation des allocations, leur mise sous conditions de ressources
ou leur plafonnement, sont les trois hypothèses avancées pour tester les
réactions de l'opinion publique.La
piste de la fiscalisation sera sans doute abandonnée, non pas parce
qu'il est illogique de soumettre une allocation à l'impôt sur le revenu,
mais parce qu'elle aurait pour conséquence, électoralement dangereuse,
de soumettre à cet impôt des foyers modestes qui n'y sont pas soumis
aujourd'hui.Une
récente proposition, émanant de M. Bapt, rapporteur du budget de la
sécurité sociale à l'Assemblée nationale, confondrait les pistes deux et
trois, en réduisant de moitié le montant des allocations pour les
foyers dont le revenu dépasserait 53 000 euros. […]L'actuel
gouvernement ayant ainsi apporté, après bien d'autres, sa contribution
au laminage de la politique familiale, il ne nous semble donc pas
souhaitable qu'il continue, en mettant en œuvre une fiscalisation ou une
mise sous conditions de ressources des allocations familiales qui ne
font ni l'une ni l'autre partie des 60 mesures promises par le candidat
Hollande !"