La Commission consultative des Droits de l’Homme (CCDH – avis pdf) du Luxembourg vient de faire deux affronts à la majorité catholique du Grand-Duché. Elle a choisi la date du 8 décembre, fête de l’Immaculée, pour signer son Avis favorable au projet de loi du gouvernement visant à faciliter l’avortement. Et dans une attaque directe à l’Eglise catholique, elle préconise que les organismes agréés pour recevoir en consultation les femmes en détresse «ne devront en aucun cas être soumis â une idéologie politique ou une religion».
En s’alignant ouvertement sur les revendications les plus extrêmes du lobby pro-avortement, et notamment de la Fédération internationale pour la Planification Familiale (IPPF) – le plus grand pourvoyeur d’avortement au monde –, la CCDH :
- considère inopportun de maintenir les dispositions sur l’avortement dans le code pénal ;
- approuve l’initiative du Gouvernement d’accorder à la femme le droit de décider d’avorter volontairement ;
- souhaite que l’état de « détresse » de la femme enceinte soit exclusivement apprécié par celle-ci et qu’aucune poursuite pénale ne puisse être entreprise sur le fondement de l’absence dudit « état de détresse », la preuve de cette absence ne pouvant être établie (car il s’agit d’une disposition subjective de la femme) ;
- veut supprimer la consultation préalable obligatoire, sous prétexte qu’elle est incompatible avec le principe de « l’autodétermination de la femme » et souhaite qu’elle soit remplacée par une offre d’entretiens facultatifs ;
- en tous les cas, exige que des solutions alternatives à l’avortement n’occupent pas une place prépondérante dans la consultation, car elles semblent destinées à « détourner la femme de son projet d’avortement » ;
- recommande la suppression de la condition de trois mois de résidence au Luxembourg, transformant du même coup, le Grand-Duché dans une plaque tournante internationale du meurtre des innocents.
Une libéralisation du meurtre sciemment assumée, car la CCDH reconnaît par ailleurs que « la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie ». Mais elle s’abrite derrière la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle a retenu « que la législation fIxant le point de départ du droit à la vie relève de la marge d’appréciation des États » (comme si, en l’état actuel de la génétique on pouvait encore avoir le moindre doute concernant le début de la vie humaine !). Comble d’hypocrisie, la CCDH déclare être « consciente de la nécessité de prendre en considération les positions très divergentes dans la société que suscite la question de l’IVG ».
Les catholiques du Luxembourg ont ouvert une pétition à adresser au Premier ministre.