En recevant les magistrats de la Rote Romaine, le tribunal du Vatican chargé des affaires matrimoniales, Benoît XVI a rappelé :
"Le droit de contracter un mariage présuppose qu'on puisse et qu'on ait l'intention de le célébrer vraiment, par conséquence dans la vérité de son essence telle qu'enseignée par l'Eglise".
Le mariage à l'église n'
"est pas une exigence subjective qui doit être satisfaite par les prêtres à travers une simple reconnaissance formelle, indépendamment du contenu réel de l'union".
Et Benoît XVI a insisté sur l'importance de vérifier les convictions des aspirants au mariage face aux "obligations imprescriptibles pour la validité du sacrement du mariage".
"Un discernement sérieux sur ce sujet pourra éviter que des impulsions émotives ou des raisons superficielles ne conduisent les deux jeunes à assumer une responsabilité qu'ils ne sauront pas honorer par la suite".
"le mariage et la famille sont des institutions qui doivent être promues et défendues de toute équivoque possible sur leur vérité parce que toute atteinte qui leur est portée est de fait une blessure qui touche la cohabitation humaine".
Benoît XVI a exprimé le souhait d'
"interrompre, dans la mesure du possible, le cercle vicieux entre admission quasi automatique au mariage, sans préparation adéquate et examen sérieux (…), et déclaration judiciaire également facile, mais en sens inverse, de nullité du mariage seulement sur la base d'un constat d'échec".
Christine
Puisse-t-il en être ainsi…
Un accès trop libre au sacrement de mariage tout comme les décisions sous une emprise pseudo-compassionnelle de la Rote créent des drames, que paient souvent plusieurs générations…
Agnès
Il reste une question : si ne peuvent se marier à l’Eglise que les couples qui ont une conception claire des “obligations imprescriptibles pour la validité du sacrement du mariage” (ce qui me semble indispensable), que deviennent tous les autres baptisés ? Ils ne pourront se marier que civilement ?
Kelkin
A Agnes:
A ceux qui n’en ont pas une conception claire, l’Eglise doit expliquer ce qu’est le mariage; après seulement elle doit accepter de célébrer le mariage, si les fiances sont toujours d’accord…
stevenson
cela va nécessiter des (nécessaires) modifications réelles dans les chemins de préparation;mais n’oublions pas que – statistiquement – les mariages qui tiennent sont aussi ceux des ménages qui prient ensemble, même lorsqu’ils se sont mariés avec des manques de maturité. Il est bénéfique que cette habitude soit prise avant le mariage et qu’elle dure.
Agnès
@kelkin
Je suis bien d’accord avec ce que vous dites. Toutefois, il restera toujours ceux qui, bien que baptisés, n’ont reçu aucun enseignement religieux, et qui de même n’ont aucune pratique religieuse – ou presque. Que faire ? Ces personnes-là nécessitent une (plus ou moins) longue formation – un peu comme celle des catéchumènes ou de ceux que l’on appelle les “recommençants”. Vont-ils tous attendre pour se marier ? Je ne suis pas sûre.
Ma question va en fait un peu plus loin : si l’Eglise refuse de marier des couples qui ne répondent pas – pour le moment du moins – à ses exigences, cela signifie-t-il qu’elle accepte pour eux le mariage civil ? J’avoue que je suis un peu perdue.