Lu ici :
"Bienvenue dans le monde de la transparence totale. Stress, colère, fatigue, excitation… toutes ces émotions ressenties par les salariés chinois sont désormais des informations accessibles à leurs employeurs! Du moins pour la douzaine d'entreprises du pays qui profitent du manque de réglementations total en la matière. Avec l'aide d'un casque à capteurs cérébraux, directement relié à l'intelligence artificielle d'un ordinateur, ces dernières parviennent à surveiller l'activité émotionnelle de leurs salariés. Une technologie déjà répandue dans certains domaines, comme le tir à l'arbalète, mais jusqu'alors inexploité à une si grande échelle et à des fins managériales…
Loin d'améliorer le bien-être des salariés, ce dispositif doit surtout permettre de booster la productivité. «Un employé trop émotif dans un poste clé peut affecter toute une chaîne de production», a ainsi expliqué au journal South China Morning Post un professeur impliqué dans ce programme de développement. Plus concrètement, directement prévenu des aléas émotionnels de son salarié, le manager peut prendre les décisions qui s'imposent en amont: repos, changement de poste, gestion de conflits ou autre. Bref, adapter le travail des salariés en fonction de leurs humeurs. Et le pire, c'est que ça marche: le fournisseur d'électricité chinois, State Zhejiang Electric Power, affirme avoir fait décoller son bénéfice de 266 millions d'euros depuis l'utilisation de cette technologie, dès 2014. […]
Au-delà du périmètre strictement chinois, cette technologie soulève de sérieuses questions éthiques pour le monde de l'entreprise. Une véritable course à la productivité se joue mondialement. Or, si un tel dispositif intrusif s'avérait efficace, les entreprises concurrentes – chinoises ou non, auraient bien du mal à s'en passer. À la tendance de l'open space pourrait suivre alors une tout autre tendance, bien plus totalitaire et radicale: «l'open brain»."
incongru
le capitalisme l’avait rêvé, le pseudo-communisme le réalise
Letalle
L’ethique face aux profits, c’est comme la neige sous un soleil de printemps…
David
Désolé, incongru, mais cette “innovation” relève bel et bien du projet communiste de “l’homme nouveau”, homme réduit à sa seule matérialité, et par conséquent, malléable (et jetable) à merci.
Bien entendu, une fois encore, capitalisme et communisme se révèlent ainsi n’être finalement que les deux têtes d’une seule et même hydre, radicalement homicide.