De Jean-Marie Guénois :
"[…] la question qui se pose à présent est celle de la « réussite » de sa
renonciation. Les cardinaux vont examiner à partir de lundi 4 mars les
multiples dossiers de l'Eglise, des plus stratégiques aux plus
embarrassants, à commencer par celui du Vatican. Les sensibilités, les
caractères et les intelligences vont s'exprimer et il est plus à prévoir
une pluie de coups qu'une rosée de fleurs et de bons sentiments. Après
tout, ils sont à Rome pour cela.La vérité des relations intra-cléricales n'a rien à voir avec
l'image gommée et onctueuse du prélat de curie. S'il est un moment où
tous les problèmes doivent être mis sur la table, c'est bien celui là.
Benoît XVI n'a quasiment jamais réuni son conseil des ministres. Cette
période de pré-conclave est un conseil d'administration de l'Eglise
catholique dont le programme n'a jamais été aussi chargé. Mais derrière les affaires, la technicité des questions,
derrière les grandeurs et les scandales, derrière les enjeux, les
priorités et les urgences, il y a aussi un message d'une simplicité
biblique que Benoît XVI a voulu exprimer en renonçant à sa charge. Il
tient d'une certaine manière en trois mots […].– Premier message : l'effacement devant la fonction. Les
spécialistes de ressources humaines ou des entreprises, les experts en
gouvernance et politique, apprécient l'ampleur et le détachement de cet
acte de renonciation face au pouvoir. Mais son sens profond n'est dans
cet aspect mondain. Il est dans la vision même de cette charge cléricale
et papale. Benoît XVI a démontré qu'elle « n'appartient » pas à
celui qui l'a reçu, ni même à ceux qui ont voté pour lui. On la pensait
quasi divine, la voilà caduque. Les canonistes et autres spécialistes
de l'Eglise discuteront à l'infini. Les prélats vaniteux en prendront
pour leur grade. Mais quel exemple chrétien s'il en est !– Deuxième message : La nature de l'Eglise. Benoît XVI l'a dit
sur tous les tons. Elle n'est pas une organisation ou une construction
conçue et testée en laboratoire. Le Pape n'oppose pas esprit et
structure mais il pense que la partie structurelle de l'Eglise dépend
foncièrement de son être spirituel. Si ce dernier se dessèche son corps
se calcifie. Les sépulcres blanchis dénoncés par le Christ ne sont pas
loin. Ils sont même là du reste, visibles. Plutôt dorés et de styles
baroques, avec ou sans cols romains, ils sont splendides mais froids
comme le marbre et vides comme des timbales qui résonnent.
[…]– Troisième message : l'unité interne de l'Eglise. Voici une
phrase toute récente de Benoît XVI, le 13 février, deux jours après son
annonce, lors de l'homélie de la messe des Cendres. Il évoquait « le
visage de l'Église », à ses yeux « parfois, défiguré ». Et avançait
cette explication : « Je pense en particulier aux coups portés contre
l'unité de l'Église, aux divisions dans le corps ecclésial. » Il est
revenu encore sur le sujet en saluant une dernière fois les cardinaux
qu'il a comparé à un « orchestre » dont il attend « l'harmonie ».
[…]"
Dans Le Figaro Hors Série, on trouve cette citation du cardinal Josef Ratzinger de 1997 :
"Je ne dirais pas que le Saint-Esprit choisit le pape. […] Mais comme un bon éducateur, il nous laisse un grand espace, une grande liberté, sans nous abandonner totalement. Le rôle du Saint-Esprit devrait être entendu dans un sens plus souple que le fait d'imposer le candidat pour lequel on doit voter. Probablement la seule assurance qu'il nous donne est que cette affaire ne peut être totalement catastrophique. […] Il y a trop de contre-exemples de papes que l'Esprit saint n'aurait évdiemment pas choisis !"
Thibault
Dans le domaine de la foi, il n’y a qu’une seule réussite : celle du salut éternelle !
Tout le reste est calcul humain !
Vanité des vanités : tout est vanité !
L’homme du monde, celui qui est dans le monde et appartient au monde ne peut rien comprendre à cela.
Arrêtons donc d’interpréter les “choses d’Eglise” avec un regard humain comme le font tous les païens !