Le Monde semble assez embarrassé par le scandale Matzneff. Il faut dire que ce quotidien a publié énormément d’articles du pédophile Gabriel Matzneff.
Il faut rappeler également que Le Monde a publié une tribune défendant la pédophilie, signée notamment par Jack Lang. En janvier 1977, le quotidien relaie un texte de soutien à trois hommes poursuivis pour des relations sexuelles avec des jeunes de 13 et 14 ans. “Si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?”, s’interrogent les signataires. Et d’ajouter : “Trois ans de prison [préventive] pour des caresses et des baisers, cela suffit.” La tribune, rédigée par Gabriel Matzneff, “ne laisse aucune place à l’ambiguïté”, note Sorj Chalandon. Elle est signée par 69 personnalités et membres du milieu médical, dont Roland Barthes, Louis Aragon, Simone de Beauvoir, Jack Lang ou encore André Glucksmann. Gabriel Matzneff n’essuie que de “rares refus”, de Marguerite Duras et de Michel Foucault, notamment.
Résultat : Le Monde publie un article intitulé “Il faut parler de pédophilie (mais sans clichés)”
Cet article utilise une des méthodes préférées du Monde : le relativisme. Avec une mise au point assez troublante :
- Les pédophiles ne sont pas forcément des agresseurs d’enfants
- La majorité des agresseurs d’enfants ne sont pas pédophiles
- Il faut arrêter de parler de « prédateurs sexuels »
- Il faut arrêter d’enfermer les victimes dans une identité définitive de victime
Imaginez le tollé si cet article, signé par la chroniqueuse de « La Matinale » Maïa Mazaurette, avait été écrit par le cardinal Barbarin…
Le même quotidien évoque, dans un autre article sur Matzneff, votre blog :
Les temps changent doucement, pourtant. Dans les années 1970, la « vieille » communauté homosexuelle, de Guy Hocquenghem à Michel Foucault, tous deux morts du sida, ou encore René Scherer soutenaient Matzneff au nom de la liberté sexuelle. Les nouvelles générations gay se tiennent plus à distance, soucieuses de ne pas entretenir la confusion entre pédophilie et homosexualité. L’extrême droite aussi a changé. L’admirateur de Montherlant a longtemps fréquenté Jean-Marie Le Pen et Alain de Benoist. Mais en ce début des années 2010, une nouvelle génération de droite dure, non plus « païenne » mais catholique, s’interroge. « Le prix Renaudot décerné à un défenseur de la pédophilie, mais que ne pardonnerait-on pas au nom du “talent” ?, s’indigne Le Salon beige, un site qui soutient aujourd’hui Marion Maréchal Le Pen [sic]. L’écrivain se concentre sur ses finances, prix, à-valoir et autres subventions. Matzneff est un dandy. Il a longtemps vécu dans une chambre de bonne dont le loyer était payé dans les années 1980 par le couple Yves Saint Laurent et Pierre Bergé (qui a été co-actionnaire à titre personnel du groupe Le Monde), avant d’obtenir, en 1994, sous Jacques Chirac, un petit appartement de la Ville de Paris, au cœur du 5e arrondissement a raconté L’Express.
Depuis l’été 2002, Gabriel Matzneff bénéficie du soutien financier de l’Etat. Au total, il a touché 160.500 euros du Centre national du livre (CNL). L’écrivain reçoit une “allocation annuelle aux auteurs” de la part de cet établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Culture et chargé d’aider le secteur de l’édition. Suite au scandale, le président du Centre national du livre, Vincent Monadé, a proposé au ministre de la culture, Franck Riester, d’annuler l’allocation annuelle du CNL que touchait jusque-là l’écrivain Gabriel Matzneff.
De son côté, le Docteur Raphaël Nogier, Président de l’association Cosette et Gavroche, Association qui défend les droits de l’enfant, rapproche le scandale Matzneff d’une autre actualité :
Il y a trente ans, l’écrivain Gabriel Matzneff, décrivait publiquement ses ébats sexuels avec des jeunes filles de quatorze ans ou des petits garçons. Sans tabou, il déballait dans ses livres et sur les plateaux de télévision, ses «histoires d’amour» avec les mineurs. Adulé pour ses talents littéraires, protégé par beaucoup de ses pairs, décoré par les autorités politiques du pays, Matzneff parlait librement, impunément de ses crimes dans l’indifférence générale. Une certaine presse, Libération, Le Monde l’encensait et relayait même des pétitions demandant la dépénalisation de la pédophilie. À l’exception de la journaliste canadienne Denise Bombardier, personne ne se soucia des conséquences sur les enfants agressés. On jeta d’ailleurs l’opprobre sur cette journaliste qui avait osé critiquer l’écrivain. Avec le recul, on se demande aujourd’hui en 2020 comment la société a pu tolérer des choses pareilles. N’oublions pas que le prix Renaudot fut remis à Gabriel Matzneff en 2013.
Aujourd’hui, la même presse se mobilise pour réclamer la PMA pout toutes. Au nom de la sacro-sainte liberté individuelle et du droit de choisir, on assiste aujourd’hui à un véritable plaidoyer pour légaliser l’assistance médicale à la procréation pour les femmes seules et en couples lesbiens, quitte à créer des orphelins de père. La télévision, la radio, la majorité des journaux poussent dans ce sens. Le mouvement «pro-PMA pour toutes», emmené par des hommes politiques et des scientifiques de gauche ou d’extrême gauche, Marlène Schiappa, Daniel Cohn Bendit, Guillaume Chiche, les Pr René Frydman, François Olivennes, Jean-Louis Touraine, s’impose à la masse des Français tant le matraquage médiatique est puissant et efficace, tant il existe un terrorisme intellectuel qui empêche l’expression de ceux qui y sont opposés. Même les personnes sensées n’osent plus critiquer un projet de loi qui veut dépénaliser un délit passible encore aujourd’hui de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende. Jean-Louis Touraine, très impliqué dans ce projet, n’hésite pas à s’appuyer sur des études pseudo-scientifiques que même le CCNE et l’Académie Nationale de Médecine récusent. Et dans cet orage médiatique, qui ose parler des conséquences de la PMA pour toutes sur les enfants ? À l’exception de quelques philosophes ou mouvements marginalisés, peu se soucient des conséquences irréversibles qu’induiront des PMA chez des femmes sans maris.
Toutes proportions gardées, nous sommes avec la PMA aujourd’hui, dans une situation qui nous renvoie à celle de la pédophilie il y a trente ans. Dans les deux cas, on est devant une revendication défendue par des doctrinaires et idéologues qui dénient la sexualité physiologique. Dans les deux cas, on fait passer le désir des adultes avant le droit des enfants. Dans les deux cas, on choisit délibérément d’ignorer la souffrance infligée aux enfants en prétendant qu’elle n’existe pas.
Qui peut en effet imaginer que sodomiser une toute jeune fille de 13 ans peut faire avancer la cause de l’humanité ? Qui peut imaginer que créer volontairement des enfants orphelins de père n’aura aucune conséquence sur ces enfants ?
Pierre Bergé, le parrain de la gauche libérale et libertaire, financier et inspirateur de toute une génération d’hommes et de femmes politiques de gauche ne disait-il pas en 2012 : Moi, je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ?
Il y a quelques jours, le mouvement Alliance Vita a lancé à Paris une campagne d’affichage avec quatre slogans : « La société progressera à condition de respecter la maternité » ; « La société progressera à condition de respecter la paternité » ; « La société progressera à condition de respecter la vie » ou encore « La société progressera à condition de respecter la différence ». Quoi de plus évident, de plus naturel ? Mais quoi de plus inquiétant que devoir rappeler à la société des choses aussi élémentaires. Qui pourrait humainement s’opposer à ces slogans ? C’était oublier cette intelligentsia qui n’hésite pas à censurer ses opposants pour développer son idéologie. Faisant référence à cette campagne d’affichage, Anne Hidalgo, Maire de Paris, déclarait sur twitter le 2 janvier : Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à que ces affiches soient retirées immédiatement.
Que dire de plus ?
On aurait pu ajouter comme slogan :
La société progressera à condition de respecter les enfants.
Bien sûr, j’irai manifester à Paris le 19 janvier 2020 contre la PMA pour toutes. Sans hésitation. La loi n’est pas encore votée. S’opposer à celles et ceux qui considèrent les enfants comme des objets est une urgence et une priorité.