"Le droit à l’IVG justifie-t-il une nouvelle exception à la liberté d’expression ? Si cette voie était retenue, on pourrait très bien pénaliser les sites qui entravent le droit à la santé en prônant de ne plus vacciner les enfants, ou conseillent à des malades du cancer de troquer leurs traitements pour des méthodes fantaisistes. La condition d’« induire intentionnellement en erreur » paraît bien fragile. Si la cause est bonne, l’outil donc est contestable, voire dangereux.Dans de mauvaises mains, il pourrait s’étendre à d’autres champs de la liberté d’expression. Quant à l’urgence de frapper si fort, la question se pose aussi. Les Françaises sont-elles massivement empêchées de recourir à l’IVG par ces sites ? Le gouvernement ne l’a pas démontré. Le nombre d’IVG en France est stable. Les entraves identifiées à l’exercice de ce droit fondamental restent davantage liées à l’organisation du système de soins, malgré les mesures significatives prises par le gouvernement en la matière."
La réalité est que le tabou de l'avortement s'effrite. Hier, face aux refus de plus en plus de médecins de pratiquer des avortements, le gouvernement a voulu étendre l'avortement chimique puis obliger les sage-femmes à le pratiquer. Les dernières études montrent que la part des jeunes filles qui avortent croît. Et ces dernières, traumatisées, racontent leurs malheurs, sur internet, dans leurs lycées, leurs universités… et chacune tend à aller chercher des conseils ailleurs que dans la propagande officielle.
Cette nouvelle loi apparaît ainsi comme l'un des derniers sursauts d'une culture de mort à bout de souffle. A nous d'accélérer la chute en nous mobilisant le 22 janvier à Paris.