C’est toujours bon signe lorsque Le Monde utilise l’expression “en embuscade” dans un titre. Cela signifie que l’événement ne plait pas au Monde, mais qu’il finira pas arriver.
Quelques exemples :
- septembre 2016 : “Venezuela : l’opposition en embuscade face à Maduro”
- juillet 2016 : “Autriche : l’extrême droite en embuscade”
- septembre 2013 : “A Béziers, Robert Ménard et le Front national en embuscade “
Aujourd’hui, c’est :
Elections européennes : l’immigration en embuscade
Extrait de cet éditorial :
La campagne des élections européennes de mai a beau commencer sans grand enthousiasme, elle recèle déjà une première surprise. Occupées à constituer leurs listes, les formations en lice semblent, sinon ignorer, du moins prendre leurs distances avec le sujet longtemps promis au premier rôle : l’immigration. Cette tendance peut encore évoluer, au regard de la montée des formations d’extrême droite, qui pourraient tirer parti du scrutin pour confirmer leur ancrage continental, après avoir instrumentalisé avec succès la crise migratoire de 2015. […]
Les risques de dérapages subsistent néanmoins sur cette question sensible, comme l’ont montré les récentes divisions européennes au moment de l’adoption, fin 2018, du pacte mondial pour les migrations sûres, promu par l’ONU et dénoncé par les populistes. Bruxelles n’a toujours pas mis sur pied de politique commune d’immigration ni même d’asile. Quelle que soit la tournure de la campagne, les problématiques migratoires resteront l’une des principales priorités des dirigeants européens, tant les pays de l’UE ont été incapables ces dernières années de faire preuve d’assez de solidarité pour gérer collectivement une question qui ne peut avoir de solution nationale. L’oublier reviendrait à faire le jeu de l’extrême droite.
Vivement les dérapages.
Michel Janva
Je ne sais pas. Il faut demander à ceux qui emploient ce terme.