Lu dans L'Homme nouveau du 23 octobre :
"au 31 décembre 2008, selon les données du rapport annuel de la Fonction publique publié à la rentrée, la France comptait 5,3 millions de fonctionnaires, soit 20,5 % de l’emploi total et 656 000 de plus qu’il y a dix ans.
Si les effectifs particulièrement obèses de la Fonction publique d’État (2,4 millions) sont officiellement en baisse depuis peu, ceux de la Fonction publique territoriale (1,8 million) et ceux de la Fonction publique hospitalière (plus d’un million) ont spectaculairement augmenté par un des effets des lois dites de décentralisation de 2004. Lesquelles ont transféré aux collectivités locales (départements et régions) plus de 54 000 postes d’agents administratifs et techniques de l’Éducation nationale, de l’Équipement et de l’Environnement. Entre 1997 et 2007, par une dérive très socialisante, les collectivités locales ont, en outre, créé 340000 emplois «hors transferts de compétences». La FPT compte quatre fois plus d’agents qu’en 1960. 69 000 postes ont été créés en 2008, près de 4% en plus par rapport à l’an précédent. Départements et régions compteront bientôt presque autant de salariés que l’État en tant que tel. Toujours plus de fonctionnaires impliquant forcément plus d’impôts. On mesure à ces chiffres les tours de passe-passe de la soi-disant décentralisation et les faux-semblants de la politique de diminution des dépenses publiques et des impôts…"
RectoVerso
La décentralisation, telle que vécue et organisée, n’a jamais eu pour objectif une application de la subsidiarité, ce qui serait excellent, mais uniquement le morcellement du pays en sous-unités type “Landers” allemands, sous unités ne disposant pas des moyens humains, matériels, juridiques, économiques et financiers, militaires, lui permettant de s’opposer aux sous-unités voisines ou à l’Europe.
Ces sous unités sont littéralement incorporées à l’Europe comme celle-ci est incorporée au nouvel ordre mondial. Nous avons vécu une véritable subversion à tous les niveaux pendant que l’on nous amusait avec la gauche et la droite. Subversion dans son sens le plus exact où des organismes et ayant de très bonnes raisons d’exister sont investis de l’intérieur, comme le cheval de Troie dans la Ville.
Bientôt on nous dira que les députés n’ont plus de raison d’être ni même le Président de la République.
Sur ce chemin, seul compte le morcellement. Son coût n’a pas d’intérêt. Au contraire, il permettra de justifier une monnaie unique, internationale, et un contrôle accru des personnes et des biens.
Michel Marie
Et ajoutons cette information bien souvent ignorée : si les fonctionnaires représentent 20,5% de l’emploi total, c’est sans compter sur les effectifs des organismes de droit public, les effectifs des organismes privés financés sur les prélèvements obligatoires, les effectifs des associations subventionnées par l’impôt, et sur les effectifs des entreprises publiques.
Tous ces emplois supplémentaires, même s’ils sont de droit privé, s’ajoutent aux 5,3 millions de fonctionnaires et portent l’effectif du service public « au sens large » à 6,8 millions, soit près de 27% de l’emploi total. Un record parmi les pays industrialisés !
Sawyer
L’état n’est pas qu’un mamouth, c’est un troupeau de mamouths !
Benoît
Fonction publique d’état en baisse ?
Numériquement soit, mais par transfert comme vous le soulignez de postes vers la fonction publique territoriale ainsi que par transfert de compétence.
Autrement dit, à quantités de charges, travail responsabilités égales, le nombre de fonctionnaires d’état augmente !
Corso
Oh !
Interjection qui signale autant l’étonnement que le désir de stopper un attelage qui s’emballe.
Car : Heureusement que les collectivités locales ou l’état aient créé des emplois par milliers.
Comment vous vouliez laisser les français sans emploi ? A la rue ?
Dès lors que le principe a été posé de la PAC à savoir l’immigration des campagne vers les villes, il faut comme à chaque vague plus ancienne, celle des constructions, l’industrielle, des transformations puis des services, au delà des temps et des régimes politiques que des emplois soient créés sur le lieu de réception.
Puis, à force d’éducation, les enfants de ceux là deviendront des ingénieurs ou des secrétaires. Ils passeront de la fonction territoriale à la fonction publique et de la fonction publique au privé, créant par le fait l’équilibre économique de leur propre emploi nouveau.
Etant entendu qu’une large part seront dans le remplacement qualifié, autre forme d’évolution.
Quoi ? Vous pensiez que les choses se faisaient d’elles mêmes par l’opération du Saint Esprit ?
C’est mal connaître l’enseignement de nos Bons Pères qui ne dénie pas l’économie pour la spiritualité mais les lie.
S’il y a le double de fonctionnaires en France qu’en Allemagne, c’est dû à la particularité de notre pays qui est le double de l’autre en surface mais aussi à cette non compréhension du mécanisme qui en ralentit la progression.
Le grand écart de l’église est d’être contre les entreprises et contre les fonctionnaires, un peu à chacun son tour.
Moi, je suis pour les deux dans une évolution bien comprise.
Il est par ailleurs techniquement faux de dire que “toujours plus de fonctionnaires impliqu(erait) toujours plus d’impôt” ce qui suppose qu’il n’y ait aucune évolution relative et qualitative ni gain de productivité mais non plus ni service rendu et encore moins d’évolution démographique.
Que l’auteur n’aime pas le rôle et l’orientation donné à ces derniers, qu’il ne supporte pas le clientélisme que cela implique, propre d’ailleurs à chaque parti, les traditionalistes et les nationalistes feraient de même, j’en suis d’accord.
Mais ce qui est pénible politiquement n’est pas à rejeter économiquement. c’est ce qu’il fait pourtant à tort et en travers.
Il est nécessaire ainsi d’acquérir et de conserver voire de travailler une grande ouverture d’esprit afin de toujours préférer ce qui est bon pour la France au détriment des petites opinions partisanes.
C’est d’ailleurs une bonne manière pour prendre le pouvoir, on ne le sait pas assez.
Champi
Corso???
Bien sûr plus de fonctionnaires donnent autant d’emplois.Mais à ce compte-là,autant concevoir un pays communiste.Pas si mal, en pensant que la France peut être auto-suffisante.Mais c’est sans compter avec la globalisation (je n’aime pas ce mot).Le communisme ne vaut que s’il est mondial,mais adieu la liberté et la l’esprit d’entreprendre,seules conditions de progrès.
Avez-vous remarquer que le mot “fonctionnaire” devient presqu’une insulte quand il est prononcé hors de son contexte (et souvent quand même dedans)?