Selon Jeanne Smits dans Présent :
"C’est un pas, encore un, mais hautement symbolique, qui vient d’être accompli lundi avec l’attribution du prix Nobel de médecine à trois chercheurs qui […] ont travaillé sur l’implantation ciblée de cellules souches embryonnaires sur des embryons [de souris] destinés au développement. En soi leur recherche ne constitue pas une transgression, […] [mais] la brèche qu’elles ont ouverte et les techniques en vue desquelles elles ont été menées obligent à les considérer de façon très critique.
[…] [C]e prix Nobel, avec toute sa valeur « normative », son caractère incitatif, son prestige, justifie et encourage toutes les transgressions du devoir de respect de la vie humaine en récompensant pour la première fois des travaux sur les cellules souches embryonnaires, où l’industrie de la bio-médecine veut voir la réponse à d’innombrables maladies humaines. Mario Capecchi […] s’oppose bruyamment à la politique de George Bush qui a mis un frein à la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines. Interrogé sur la distinction qui lui est attribuée, il a répondu : « Je crois que l’utilisation thérapeutique des cellules souches [embryonnaires] a un potentiel énorme. C’est un crime de ne pas s’y engager activement. »"
Sic. C’est l’inverse : la recherche sur les embryons humains est un crime.