En 2015, le nombre de femmes ayant fait le choix d'avorter a diminué par rapport à l’année précédente. Près de 99 200 avortements ont été effectués, soit une baisse de 0,5% par rapport à 2014.
Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) s’élevait à 211 900 en France en 2016, en légère baisse pour la troisième année de suite (il était de 229 000 en 2013), d’après une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Le taux de recours est de 13,9 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans en métropole, mais de 25,2 IVG pour 1 000 femmes dans les départements et régions d’outre-mer (DROM).
Ce sont les 20-24 ans qui sont les plus concernées, avec 26 avortements pour 1 000 femmes, et les taux continuent de décroître chez les plus jeunes (6,7 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 17 ans, et 17,8 pour 1000 femmes de 18 à 19 ans).
L’indice conjoncturel, stable depuis 2006, est de 0,52 IVG par femme en 2016. Il s’agit du nombre moyen d’IVG que connaîtra une femme au long de sa vie. Attention, cela ne signifie pas qu’une femme sur deux aura une IVG puisqu’environ 33 % des femmes qui font réaliser cet acte l’ont déjà fait auparavant (données datant de 2011). Et le ratio d’environ une IVG pour 4 naissances est, lui aussi, stable – depuis 1990.
Les avortements se pratiquent à près de 18 % hors des structures hospitalières (16,4 % en cabinet libéral et 1,2 % dans les centres de santé ou centres de planification familiale), un chiffre variable selon les régions (il est de moins de 10 % en Pays de la Loire, dans le Grand Est et les Hauts de France). Et à l’hôpital, ce sont 56 % des IVG qui se pratiquent de façon médicamenteuse, contre 10 % en 1992.