Selon le Pew Research Center, qui a récemment publié une vaste étude sur l’évolution du paysage religieux entre 2010 et 2020, méta-analyse réalisée sur la base de plus de 2700 études et recensements, la France compte
- 31 millions de chrétiens (-11 points),
- 6 millions de musulmans (+2,5 points)
- 460 000 juifs,
- 28 millions de non-croyants (+8 points).
Pour la première fois en France (comme au Royaume-Uni, en Australie et en Uruguay), le christianisme passe sous la barre des 50 % de la population et “les non-croyants représentent désormais 40 % ou plus de la population”, tandis que les autres croyants (musulmans, hindous, juifs…) pèsent ensemble “11 % ou moins”.
L’étude invoque “deux mécanismes primordiaux” pour expliquer cette évolution : la désaffection religieuse, “principal moteur du déclin de la proportion de chrétiens dans la population mondiale” et l’augmentation démographique.
Ainsi le nombre de musulmans dans le monde augmente “du fait d’une pyramide des âges relativement jeune et d’un taux de natalité relativement élevé”, ajoute cette analyse. Deuxième religion du monde avec 2 milliards de personnes (+347 millions), l’islam a en effet connu “la croissance la plus rapide de la décennie”, représentant 25,6 % de la population mondiale (+1,8 point).
Le christianisme a lui reculé d’autant, quoiqu’il reste la première religion avec 2,3 milliards de personnes (+122 millions), représentant 28,8 % de la population. C’est l’Afrique sub-saharienne (30,7 %), et non plus l’Europe (22,3 %) qui abrite désormais le plus de chrétiens. “De nombreux croyants dans le monde, essentiellement des chrétiens, ‘sortent’ de la religion”, une progression “frappante” pour le Pew Research Center qui évalue les non-croyants à 1,9 milliard de personnes, soit près d’un quart (24,2 %) de la population mondiale.
En dix ans, les Etats-Unis ont vu le nombre de non-croyants augmenter de 97 à 101 millions de personnes. Le monde comptait aussi 1,2 milliard d’hindous, 14,8 millions de juifs et 300 000 bouddhistes en 2020.