Suite à la condamnation d'Eric Zemmour, Valeurs actuelles consacre un dossier au nouvel "ordre moral". Extraits :
"Tout démontre en tout cas l’importance déterminante prise, dans nos institutions, par certaines associations s’autoproclamant “représentatives” – la dernière-née étant le Cran, pour Conseil représentatif des associations noires de France – et le poids, symétriquement décroissant, de la puissance publique, censée garantir le droit des gens et l’intérêt général.
Jusqu’à la loi Pleven de 1972, en effet, seules deux instances étaient habilitées à saisir la justice pour “diffamation ou injure raciste” : la personne s’estimant diffamée ou discriminée et le parquet, en sa qualité de représentant de la société, s’il s’agissait d’actes susceptibles de porter atteinte à l’ordre public (par exemple, un texte publié dans la presse contraire à l’honneur d’une communauté voire susceptible d’entraîner des violences contre celle-ci). Toutes choses régies par la loi de 1881.
Mais, depuis trente ans, tout a changé : ce n’est plus seulement la personne qui s’estime diffamée ou le ministère public, s’agissant d’un groupe, qui sont habilités à saisir la justice. Mais toute association s’autoproclamant représentative de tel ou tel intérêt, ou de telle ou telle communauté. Y compris en l’absence de plainte individuelle préalable ! […] Conçue, à l’origine, pour punir les actes authentiquement racistes – au début des années 1970, point de départ de l’immigration de masse, les ratonnades n’étaient pas rares –, cette loi a rapidement dépassé ce cadre, en soi louable, pour devenir un instrument d’influence aux mains de toutes les minorités, se saisissant du moindre mot de travers comme d’une arme retournée contre l’adversaire. […]
En 1990, ce fut la loi Gayssot, instituant des peines de prison pour punir certains délits (notamment le négationnisme) – au risque, selon la plupart des historiens, d’instituer une vérité officielle renforçant paradoxalement les fantasmes que la loi était censée combattre. Puis, sont venues la loi du 9 mars 2004, portant de trois mois à un an la prescription relative aux délits de presse “racistes” ou présumés tels, et surtout celle du 30 décembre 2004, qui a donné naissance à la Halde. Or, on l’oublie trop souvent, cette dernière fut votée contre l’avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme […].
Argument prémonitoire : comme le disait le regretté Philippe Muray, c’est moins désormais la justice qui y trouve son compte, que la «fièvre cafteuse» de tous contre tous, prenant prétexte d’un mot, d’une phrase, d’un sous-entendu même, pour régler ses comptes avec la communauté d’en face…"
Alexis
Mais en France, le Tribunal de Justice, n’est-ce pas aussi un lieu de débat, de liberté pour penser et s’exprimer? Monsieur Zemmour y a été condamné, mais il a bien bénéficié aussi, dans un cadre public, de la liberté de s’exprimer et d’exposer son point de vue. La fausse liberté, n’est-ce pas plutôt ces médias qui l’emploient le laissant dévaler les pentes du “verbiage” en sachant qu’avec lui ils feront de l’audience.
Bergstein
Cette capacité des associations à se porter partie civile est en effet une des grandes révolutions (silencieuses, bien sûr !) de notre droit. Plus exactement, une des grandes subversions.
Cela ne vaut pas que pour le racisme. Cela vaut aussi pour la protection de l’enfance etc. Par exemple : vous mettez une tape sur les fesses de votre enfant, et hop la mégère du coin qui vous a vu et qui fait partie d’une association de protection de l’enfance va vous assigner devant le tribunal !
Ça va souffrir …
PG
On attend le projet de loi de suppression des lois Pleven-GAYSSOT que déposera Olivier DASSAULT, député UMP propriétaire de VALEURS ACTUELLES…..
LB
Nouvelle anarchie, le refus de Dieu mène à toutes les absurdités, ce que ne veulent pas comprendre les libéraux, les tenants des fausses solutions.
C.B.
1) Chrétienté-solidarité est un des rares contrepoids.
2) On peut d’étonner que personne n’ait crié au racisme devant le simple sigle “CRAN”: à quand un CRAB (Conseil Représentatif des Associations Blanches –ou bretonnes si vous préférez!-).
CV
A en juger par l’excellent chronique de Zeymour sur RTL ce matin, qui conclue que la réédition du Camp des Saints confirme que Raspail fût un visionnaire, cette condamnation ne lui a pas fait perdre sa précieuse liberté de ton. Sommes-nous capables, à notre niveau, d’en faire autant? Ces lois du “moralement correct”, nous les respectons bien souvent, participant ainsi à la dictature de la pensée unique.
Sancenay
Nous sommes au pied du mur , il faut le faire tomber car à défaut, nous aurons atteint le point de non retour , en premier lieu sur le plan de la révolution anthropologique que nous proposent les aprentis sorciers, leurs facilitateurs , leurs savants fous , et leurs inévitables sots valets.
Ce nouvel ordre moral a un nom : c’est l’immoral désordre.
SD-Vintage
l’interprétation très particulière de la loi par les juges est à l’origine de la censure. Le motif de l’arrêt est quand même très léger
Daquin
VA et Rioufol veulent que nous votions UMP (l’UMP va s’amender, n’est-ce pas, Rioufol?), mais l’UMP a plus fait pour ces lois que Mitterrand. Cherchez l’erreur.