Ce matin Place St.Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de
l’audience générale à la défense de l'environnement, à laquelle l'ONU
dédie une journée mondiale:
"Mais se cultiver et protéger comprend aussi les rapports
humains… Si la crise actuelle est largement liée à l'environnement,
elle touche également l'homme. La personne est en danger et ceci
justifie la priorité d'une écologie humaine. Ce danger est d'autant plus
grave que sa cause est profonde. Il ne s'agit pas d'économie mais
d'éthique et d'anthropologie…même si tout est dominé par une économie
et une finance démunies d'éthique qui sacrifient les personnes au profit
et à la consommation. Il s'agit d'une culture du gaspillage et du
rejet…qui tend à devenir commune… La mode aujourd'hui c'est l'argent
et la richesse, pas l'homme. C'est la dictature de l'argent. Dieu a
chargé l'homme de gérer la terre, non l'argent. Là est le devoir
de chacun de nous. A l'inverse, la vie et la personne n'y sont plus
considérées comme des valeurs primaires… Cette culture rend insensible
jusqu'au gâchis alimentaire… La société de consommation nous a
habitués à l'excès et au gaspillage des aliments, auxquels on finit par
ne plus accorder de valeur. Et ceci va bien au-delà des simples
paramètres économiques car ces denrées sont en fait comme volées aux
pauvres et aux affamés. Je vous invite donc à réfléchir sur cette
problématique… Si une nuit d'hiver, tout près de cette place,
quelqu'un meurt dans la rue, ce n'est pas une information" alors que si
un réseau électronique saute c'est un drame! "Si la bourse fléchit de
quelques points, c'est une tragédie, mais pas que des êtres humains
soient rejetés
comme on jette des ordures... Partout de par le monde il y a des enfants
qui n'ont rien à manger et on fait comme si c'était normal. Il ne peut
pas en être ainsi!… Prenons tous l'engagement à respecter et protéger
l'environnement et la création. Soyons attentifs à toute personne et
luttons contre la culture du gaspillage et du rejet au profit d'une
culture de la solidarité et du dialogue".