Partager cet article

Non classifié(e)

Le Pape définit le dialogue interreligieux

Le Pape s'est adressé à la Communauté Musulmane au "Dôme du Rocher" :

"Le dôme du Rocher invite nos cœurs et nos esprits à réfléchir sur le mystère de la création et sur la foi d’Abraham. Ici, les chemins des trois grandes religions monothéistes du monde se rencontrent, nous rappelant ce qu’elles ont en commun. Chacune croit en un Dieu unique, créateur et régissant toute chose. Chacune reconnaît en Abraham un ancêtre, un homme de foi auquel Dieu accorda une bénédiction spéciale. Chacune a rassemblé de nombreux disciples tout au long des siècles et a inspiré un riche patrimoine spirituel, intellectuel et culturel. […]

Puisque les enseignements des traditions religieuses concernent, en fin de compte, la réalité de Dieu, le sens de la vie et la destinée commune de l’humanité – c’est-à-dire, tout ce qu’il y a de plus sacré et de plus précieux pour nous -, on peut être tenté ici de s’engager dans un tel dialogue avec crainte et doute quant aux possibilités de succès. Néanmoins, nous pouvons commencer par nous appuyer sur la foi au Dieu unique, source infinie de justice et de miséricorde, puisqu’en lui ces deux qualités existent dans un parfaite unité. Ceux qui croient en son nom ont le devoir de s’efforcer inlassablement d’être justes en imitant son pardon, car les deux qualités sont orientées intrinsèquement vers la coexistence pacifique et harmonieuse de la famille humaine. […]

En d’autres termes, la fidélité au Dieu Unique, le Créateur, le Très-Haut, conduit à reconnaître que les êtres humains sont fondamentalement en relation les uns avec les autres, puisque tous doivent leur existence véritable à une seule source et tous marchent vers une fin commune. Marqués du sceau indélébile du divin, ils sont appelés à jouer un rôle actif en réparant les divisions et en promouvant la solidarité humaine. […]

Les Chrétiens affirment que le don divin de la raison et de la liberté est à la base de ce devoir de répondre de ses actes. La raison ouvre l’esprit à la compréhension de la nature et de la destinée communes de la famille humaine, tandis que la liberté pousse les cœurs à accepter l’autre et à le servir dans la charité. L’amour indivisible pour le Dieu Unique et la charité envers le prochain deviennent ainsi le pivot autour duquel tout tourne. C’est pourquoi nous travaillons infatigablement pour préserver les cœurs humains de la haine, de la colère ou de la vengeance."

Michel Janva

Partager cet article

5 commentaires

  1. Si “nous pouvons commencer par nous appuyer sur la foi au Dieu unique”, c’est donc que nous avons le même Dieu, dont les musulmans et les juifs ont une comréhension incomplète (ils ne connaissent pas le Fils et le Saint Esprit).
    Comme le dit très bien un prêtre belge : “la vérité est une et insécable, et toute divergence et écart à son égard est une erreur”. Il me parait dangereux de laisser supposer que la Trinité et l’Incarnation sont des options.

  2. Le dieu des musulmans n’est pas le même que le nôtre. Allah est un dieu vengeur qui ne s’intéresse pas aux hommes. Il n’y a aucune notion d’amour dans cette religion.

  3. Il va falloir m’expliquer comment “assurer la liberté de religion et de conscience” et rester en même temps fidèle au magistère de l’Eglise qui nous dit dans le syllabus la proposition CONDAMNÉE suivante : “Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’il aura réputée vraie d’après la lumière de la raison” (Quanta Cura et Syllabus, proposition XV)
    De même, on peut lire dans Libretas Praestantissimun :
    “Et d’abord, à propos des individus, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l’appelle, liberté qui repose sur ce principe qu’il est loisible à chacun de professer telle religion qu’il lui plaît, ou même de n’en professer aucune.”
    Non, vraiment, cela n’est pas conciliable.
    Le Pape n’est, selon la Sainte Tradition, “jugé par personne”. En revanche, on ne peut que constater cette opposition.
    Bien entendu l’acte de foi envers la vraie religion est un acte qui ne doit être soumis à aucune contrainte, et c’est donc pour cela que l’erreur peut être tolérée mais en aucun cas l’erreur n’a de véritable “droit”.
    [La liberté c’est l’adéquation de la vérité et de l’intelligence. Autrement dit, la liberté religieuse pour une fausse religion est un non-sens. Benoît XVI ne s’oppose donc pas au Syllabus, si on comprend le Syllabus comme une condamnation de ces perversions de la liberté.
    MJ]

  4. Ce discours de Benoît XVI me semble vraiment très intéressant car il a quand même chercher à montrer que les chrétiens ne croient pas, comme le prétendent les musulmans en plusieurs dieux qui seraient Allah,Jésus et Marie mais bien en un Dieu unique qui est à la fois père, fils et saint Esprit.
    Par ailleurs, je ne vois pas vraiment de problèmes entre la liberté religieuse et le magistère antéconciliaire puisque la religion catholique n’admet la liberté religieuse que si l’Homme cherche la vérité et qu’après il adhère complètement à la vérité. Or, on sait bien que la vérité est dans le Christ et pas ailleurs.

  5. Je complète mon précédent commentaire en réponse aux justes remarques qui m’ont été faites.
    Je précise aussi que je me suis trompé de sujet pour mon commentaire, je voulais le mettre sur le sujet “Le Pape définit le dialogue avec les Juifs”.
    En ce qui concerne la liberté religieuse, elle n’est en effet pas contraire au magistère antérieur dans la mesure ou elle est comprise dans le bon sens, à savoir la liberté de professer la vraie religion.
    Mais il est bien évident qu’une déclaration publique comme celle-ci sera comprise par 99,99% des auditeurs dans son sens perverti et qu’elle induira en erreur tout autant de pauvres âmes. Et l’on doit toujours s’abstenir d’induire en erreur les gens, d’autant plus sur des questions de foi.
    Bien entendu, toute vérité n’est pas bonne à dire par exercice de la vertu de prudence et il fallait également s’abstenir dans une telle situation de rappeler la véritable définition de la liberté religieuse qui aurait fait scandale.
    Quant à la liberté de conscience, je ne vois pas comment elle pourrait être comprise de manière conforme au magistère antérieur puisqu’il s’agit là d’une façon subjectiviste et relativiste d’attribuer la liberté. La sincérité dans l’erreur est motif de tolérance mais pas de droit.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services