Le journaliste britannique Austen Ivereigh a interrogé le Pape François pour un entretien publié dans “The Tablet”, “Commonweal”, sur ABC et dans “La Civiltà Cattolica”. Extrait :
«Certains gouvernements ont pris des mesures exemplaires, avec des priorités clairement définies, pour défendre la population. Mais nous nous rendons compte que toute notre réflexion, que cela nous plaise ou non, est structurée autour de l’économie. Il semblerait que dans le monde de la finance, il soit normal de faire des sacrifices. Une culture du déchet. Je pense à la sélection prénatale, par exemple. Aujourd’hui, il est très difficile de rencontrer dans la rue des personnes atteintes de trisomie 21. Lorsque vous le voyez sur l’échographie, ils le renvoient à l’expéditeur».
Le Pape dénonce une nouvelle fois la «culture de l’euthanasie, légale ou occulte, dans laquelle la personne âgée reçoit des médicaments jusqu’à un certain point.»
Le Pape évoque aussi l’encyclique du Pape Paul VI, Humanae Vitae et sa portée prophétique, dont peu d’observateurs étaient conscients lors de sa publication en 1968 :
«Le grand problème sur lequel les pasteurs se sont concentrés à l’époque était la pilule. Et ils n’ont pas réalisé la force prophétique de cette encyclique, anticipatrice du néo-malthusianisme qui se préparait dans le monde entier. C’est un avertissement de Paul VI sur la vague de néo-malthusianisme que nous voyons aujourd’hui dans la sélection des personnes en fonction de la possibilité de produire, d’être utile : la culture du gaspillage».