Nouveau rebondissement pour l’Ordre de Malte : le pape François a publié un décret supprimant ses organes de direction et nommant un Conseil souverain provisoire dont il a personnellement nommé les 13 membres. Le pape annonce avoir promulgué la «nouvelle Charte constitutionnelle» de l’Ordre et son «entrée en vigueur immédiate».
Un Chapitre général extraordinaire est convoqué le 25 janvier 2023.
L’Ordre de Malte compte aujourd’hui 13 500 chevaliers, dont une cinquantaine de religieux, qui s’occupent de l’oeuvre hospitalière et humanitaire de l’Ordre avec plus de 100.000 employés ou bénévoles présents dans 120 pays.
La Charte constitutionnelle préparée par le délégué pontifical prévoit que l’Ordre de Malte soit «un sujet du Saint Siège», ce que les chevaliers contestent, craignant de voir l’Ordre réduit à «une association de religieux» assimilée au Saint-Siège. L’Ordre de Malte est ce petit supplément qui permet à la catholicité d’être un peu plus présente dans le monde diplomatique et dans le monde médical. Le pape critique légitimement le cléricalisme. Ne va-t-on pas aller dans le sens de davantage de cléricalisme en supprimant la souveraineté de l’Ordre de Malte ?