Lu sur Osservatore vaticano :
"Voici ce qu’a dit le Pape lors de l’Angélus […] :
«Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C’est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue.»
Relisons bien. Rien qui condamne en tant que telle une politique migratoire, fût-elle «musclée».
Que l’Eglise rappelle que tous les hommes sont fils d’un même Père et frères entre eux, appelés au même salut par l’unique Rédemption en Jésus-Christ, c’est son devoir. Qu’elle exige que toute politique migratoire respecte la dignité de la personne humaine – y compris celle de l’immigré illégal –, c’est encore son devoir. Mais il importe aussi de noter que les immigrés (même légaux) ont des devoirs vis-à-vis du pays et de la communauté nationale qui les accueillent, que les chefs d’Etat ont un devoir prioritaire à l’égard de leurs peuples.
Et, enfin, il faut signaler que toutes les diversités ne sont pas légitimes (Benoît XVI, qui en général sait ce qu’un mot veut dire et ne parle pas pour ne rien dire, parle des «légitimes diversités humaines»). Par conséquent, il est permis de démanteler les communautés fondées sur des diversités illégitimes. Si le mode de vie nomade est a priori légitime, il est clair que le détournement d’eau, d’électricité et autres services publics, par certains campements illicites n’a, quant à lui, rien de légitime. J’ajoute que je trouve extrêmement suspect que la « grosse presse » ne s’intéresse aux déclarations de Benoît XVI que lorsqu’il y a moyen de les détourner pour les faire servir à une lutte politique…"