En ce dimanche du Bon Pasteur, le Pape a ordonné 19 nouveaux prêtres, neuf Italiens et dix étrangers dont deux Malgaches. Dans son homélie, il leur a donné une série de recommandations :
"Le prêtre, […] ne doit jamais se pavaner, un prêtre qui ne vit que pour se plaire n’est pas beau à voir ; il ne doit pas refuser le baptême à ceux qui le demandent ; il doit se garder des sermons ennuyeux – les homélies touchent les cœurs quand elles viennent du cœur – et dans le confessionnal, il doit savoir pardonner, il n’est pas là pour condamner. La doctrine de la vie sacerdotale doit être la joie et le soutien des fidèles ; le parfum de cette vie doit être le témoignage, car les paroles sans l’exemple sont vides de sens ; ce ne sont que des idées qui peuvent même faire mal. La messe n’est pas un rituel artificiel, il ne faut donc jamais être pressé d’en finir. Les prêtres sont invités à la cohérence, à imiter ce qu’ils célèbrent."
Et devant les quelque 50 000 personnes venues prier le Regina Coeli, à midi sur la place Saint-Pierre, le Souverain Pontife a souligné qu’il ne suffisait pas de rendre grâce pour la sollicitude paternelle de Dieu, exhortant les nouveaux prêtres à suivre le modèle du Bon Pasteur :
"Il faut suivre le Bon Pasteur, et cela vaut surtout pour les prêtres, les évêques et les papes. Ceux-ci ne doivent pas adopter la mentalité d’un chef d'entreprise mais être des serviteurs, comme Jésus qui, en se dépouillant, nous a sauvé par la miséricorde."
Le Saint-Père a fustigé « les pasteurs mercenaires » en rappelant que le Bon Pasteur pense à ses brebis, il ne les exploite pas. "Il participe avec empressement à la vie de son troupeau. Il n’a aucun autre intérêt ni ambition que celui de guider, nourrir, et protéger ses brebis, même au prix de sa propre vie."[…] "En nous donnant Jésus comme Pasteur, le Père nous a donné ce qu’Il avait de plus précieux », a-t-il dit, « l’amour total qui n’est dicté par aucun intérêt, calcul, ou besoin."