Angélus du Pape depuis Chypre :
"Au milieu du jour, la tradition de l'Église veut que nous nous
tournions vers la Vierge bénie en nous souvenant joyeusement de sa
prompte acceptation de l'invitation du Seigneur à devenir la mère de
Dieu. Ce fut une invitation qui la remplit d'émoi, une invitation
qu'elle avait de la peine à comprendre. C'était un signe que Dieu l'ait
choisi, son humble servante, à coopérer avec Lui à son plan de salut.
Quelle joie nous donne la générosité de sa réponse ! Par son ‘oui',
l'espérance des générations passées devint une réalité ; le Dieu Unique,
longtemps attendu par Israël, venait dans le monde, dans notre
histoire. De lui l'ange avait promis que son règne n'aura pas de fin
(cf. Lc 1,33).Une trentaine d'années plus tard, alors que Marie qui se tenait aux
pieds de la Croix en pleurant, il lui devait être difficile de garder
vive cette espérance. Les forces des ténèbres semblaient avoir triomphé.
Et cependant, au fond d'elle-même, elle se sera rappelé les paroles de
l'ange. Dans la désolation même du Samedi Saint, la certitude de
l'espérance l'a conduite jusqu'à la joie du matin de Pâques. Aussi,
nous, ses enfants, vivons-nous dans une même ferme espérance que le
Verbe fait chair dans le sein Marie, ne nous abandonnera jamais. C'est
Lui, le Fils de Dieu et le Fils de Marie, qui fortifie la communion que
nous lie ensemble, pour que nous témoignions de lui et de la puissance
de son amour qui guérit et réconcilie. Et maintenant, implorons Marie,
notre Mère, afin qu'elle intercède auprès du Christ, son Fils, le Prince
de la Paix, pour nous tous, pour le peuple chypriote et pour l'Église
au Moyen-Orient."