Le Pape a baptisé aujourd'hui 16 nouveaux-nés dans la chapelle Sixtine. Durant son homélie, le pape s’est adressé aux parents chrétiens, rappelant que le baptême est le « premier choix éducatif comme témoins de la foi » envers les enfants. « Ce choix est fondamental ! », a-t-il insisté. Le pape a fait remarquer que « la première et principale éducation a lieu par le témoignage ». Le véritable éducateur « n’est pas possessif » car « son objectif est que celui qui est éduqué écoute la voix de la vérité parler à son cœur et qu’il la suive sur son chemin personnel ».
Avant l’angélus, le pape a fait une allocution très libre, prenant des distances avec ses notes et regardant la foule attentivement. Dans cette méditation sur la filiation, le pape a mis en lumière deux étapes de la filiation : un point de départ imposé – on ne choisit pas de naître – et une réponse libre du fils ou de la fille, qui accepte sa filiation.
« Venir au monde n’est jamais un choix, il ne nous a pas été demandé avant si nous voulions naître. […] nous pouvons mûrir un comportement libre face à la vie : nous pouvons l’accueillir comme un don et, dans un certain sens, "devenir" ce que nous sommes déjà: devenir fils. »
Cette seconde étape « marque un tournant de maturité dans notre être et dans notre rapport avec nos parents (…) C’est un passage qui nous rend aussi capables d’être à notre tour parents – non biologiquement, mais moralement. »
Le pape a abordé ensuite la relation filiale de l’homme avec Dieu :
« Dans la confrontation avec Dieu, également, nous sommes tous fils et fille. » Car « Dieu est à l’origine de l’existence de toute créature, et il est Père de chaque être humain, de manière singulière : il a avec lui ou avec elle une relation unique, personnelle. […] l’homme peut également "renaître", au moyen de la foi : « au moyen d’un "oui" profond et personnel à Dieu comme origine et fondement de notre existence. »
Le baptême est une réponse de Dieu à notre désir : C’est « le pouvoir – que nous n’avons pas par nous-mêmes – de devenir enfants de Dieu. » Car l’homme ne peut pas se hisser seul à ce rang : « Avec notre foi nous pouvons aller à la rencontre du Christ, mais lui seul peut nous faire chrétiens ».
Après l’angélus, le pape a salué les visiteurs de langue française, les invitant à se souvenir de leur baptême, « de ce jour où le regard du Père s’est posé sur chacun de nous, nous inondant de son Esprit et de sa vie ».