Extrait d’un entretien du cardinal Burke dans Paix Liturgique :
Le peuple américain est pour sa plus grande part un peuple religieux. En Amérique en général il existe une grande ferveur religieuse et celle-ci se retrouve naturellement chez les catholiques où il existe une conscience très forte de l’appartenance à l’Église, qui se manifeste (ou du moins qui se manifestait jusqu’alors) par une véritable pratique hebdomadaire.
Pensez-vous qu’il existe un charisme particulier propre au Catholicisme américain ?
Les américains ont un vrai sens pratique et un talent pour l’organisation. Ces caractères se retrouvent chez les catholiques américains en général et chez ceux attachés à la forme extraordinaire en particulier. J’en ai pour preuve leur talent à faire avancer les choses alors que d’autres attendraient que les choses s’imposent d’elles-mêmes. Combien de fois ai-je vu des fidèles dont les pasteurs étaient réservés ou hostiles à leur demande s’ingénier à trouver des solutions parfois à des centaines de kilomètres de chez eux.
Le cardinal Caffarra m’a dit un jour sur la situation en Europe : « les catholiques américains sont encore prêts à se battre pour leur foi et leur Église, et pour la défense de la vie. Vous devez continuer à être comme cela pour nous donner des forces et du courage, et nous montrer que nous pourrions en faire autant ! ».
Le sondage que nous avons commandité nous indique que le nombre de catholiques américains pratiquants qui connaissent le motu proprio est supérieur à 72 % ce qui est très important
Je dirais qu’aux USA la conscience qu’il existe désormais deux formes du rite de la messe est assez élevée. Cela s’explique par le fait que lors de la publication du motu proprio Summorum Pontificum en 2007 ce document a été très largement présenté et commenté dans la presse. De plus, il existe aux États-Unis de nombreux blogs catholiques à l’audience très importante. Je pense à Rorate Cœli, au Father Z, ou à OnePeterFive. Ces blogs très actifs sont très favorables à la liturgie traditionnelle ce qui a eu une grande importance dans la popularisation de la liturgie ancienne même en dehors des cercles « traditionnalistes ». Dès lors je ne suis pas surpris que 72% des pratiquants connaissent l’existence du motu proprio Summorum Pontificum. […]