La part des évangéliques ne cesse de progresser dans le protestantisme français : de 18 % en 2010 à 33 %. 53 % des moins de 35 ans se déclarent « évangéliques » tandis que 47 % de cette classe d’âge se disent « protestants ».
Le protestantisme évangélique va devenir la composante majeure du protestantisme français, au détriment des luthériens et réformés. Les luthéros-réformés perdent 15 points, passant de 82 % à 67 %.
L’assemblée générale de la Fédération protestante de France (FPF) se réunit ce week-end à Paris. Les protestants, incluant les évangéliques, comptent 1 320 000 fidèles en France, soit 2 % de la population.
En France, les évangéliques ont pris leur indépendance de la FPF en 2010, en constituant le Conseil national des évangéliques de France (Cnef). Les relations existent mais elles sont difficiles.
Les évangéliques ont un avis très divergeant par rapport aux protestants classiques sur plusieurs questions de société, dont l’avortement, l’euthanasie et l’homosexualité. Sur la légalisation de l’aide active à mourir, 76 % des protestants classiques y sont favorables contre 50 % des évangéliques. Sur la constitutionnalisation de l’avortement, 82 % des protestants sont pour quand 57 % des évangéliques sont contre. 46 % des luthéros-réformés sont pour la bénédiction de couples homosexuels pour seulement 14 % des évangéliques.
Les évangéliques pratiquent trois fois plus, chaque semaine, que les protestants.
Astragal
A lire l’article, j’en déduis que le protestantisme en France est sur la voie de l’anglicanisme.
A force de concessions, ils se renient . Aussi les pasteurs en GB demandent à être ré-intégrés dans l’église de Rome. Ils y ont un statut spécial ( on ne va pas demander à un pasteur d’abandonner femme et enfants) .
Collapsus
Il s’agit d’un retour aux sources puisque les évangéliques sont issus du pentecôtisme lui-même né du protestantisme. Les catholiques ont également le Renouveau charismatique issu des mêmes sources.
Adalbert
Le “luthéro-calvinisme” ( les deux branches autrefois rivales se sont rapprochées) est comparable au catholicisme post-conciliaire et moderniste: ses fidèles sont vieillissants et moins nombreux, il se moule de plus en plus sur les “valeurs” de la société ( wokisme, écologisme, gauchisme mâtiné d’une modération bourgeoise de bon aloi,).
L’évangélisme attire davantage les jeunes, les populations originaires d’Afrique ou des Antilles, les milieux plus populaires, ceux qui sont moins en recherche de reconnaissance sociale que de radicalité spirituelle. Si l’Eglise était restée ce qu’elle fut, elle aurait pu les accueillir.