Témoignage du Colonel Schmitt, dans La Croix :
"La question du devenir des criminels et délinquants sexuels fait désormais partie de mes préoccupations majeures : en intention, je l’ai promis à Anne-Lorraine. C’est, pour moi, la façon de poursuivre son combat. Elle a refusé de se soumettre en se débattant contre son agresseur, qui était armé d’un couteau, et elle a permis son arrestation en le blessant. Elle en a perdu la vie et sa mort est, en quelque sorte, un sacrifice.
Je pense que les délinquants sexuels doivent rester en prison. La première affaire, celle d’un viol, dans laquelle le meurtrier présumé d’Anne-Lorraine a été impliqué, a, à mon avis, été traitée à la légère. Le principe de précaution, que l’on invoque si facilement sur le plan sanitaire ou environnemental, devrait s’appliquer aussi en l’espèce. Il s’agit, en effet, de sauver des vies. C’est une approche pragmatique, pas idéologique.
J’ai décidé d’apporter mon soutien aux associations de victimes et d’interpeller avec force les parlementaires. Une loi faisant l’unanimité doit être possible sur un tel sujet. La solution au problème dépasse le clivage gauche-droite et je trouve qu’elle a trop tardé. C’est une question que je prends très au sérieux."