"A l’occasion de la parution en allemand du livre du cardinal Sarah Dieu ou rien, le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publie un long texte, très simplement titré « Réflexions sur le livre du cardinal Robert Sarah », qui est véritablement important par sa netteté, sa clarté dans la défense de la foi catholique, et sa totale absence de langue de bois. On ne peut même qu’être stupéfait de voir son attaque frontale contre ceux qui se disent l’Eglise d’Allemagne et voudraient diriger l’Eglise universelle alors que leurs églises sont vides, que leurs monastères ferment, qu’ils n’ont plus de vocations, qu’ils sont en pleine décadence et laissent enseigner le contraire de la foi catholique…
Or ce texte est publié sur le site du Vatican, comme un texte officiel du préfet de la Congrégation.
On remarquera que le cardinal Müller, lui aussi, commence par une réflexion sur la liturgie, considérée comme le point le plus important, « question cruciale de la survie du christianisme dans le monde d’aujourd’hui et de demain ».
Il revient sur « l’esprit du concile » qui n’est que « l’esprit d’idéologies progressistes » qui en arrivent à prétendre que les « réalités de la vie » sont les vraies sources de la Révélation, et l’on en vient à faire des thèmes centraux de la pastorale la communion à des couples civilement mariés qui sont toujours liés dans un mariage sacramentel et la reconnaissance des relations homosexuelles… Il appuie évidemment la dénonciation que le cardinal Sarah fait de l’idéologie du genre, et du néo-colonialisme qui conditionne les aides à l’Afrique à l’adaptation à « cette idéologie destructrice ». Et il souligne qu’un enseignement basé sur des prémisses anthropologiques fausses et qui contredit les commandements de Dieu doit être qualifié d’hérétique. Il souligne aussi le risque de schisme.
On appréciera les sous-entendus du dernier intertitre du texte : « Un message de l’Afrique à l’Allemagne catholique »."