Alors que le cardinal archevêque de Lyon doit rencontrer le pape lundi pour évoquer sa démission, les avocats du cardinal ont rédigé une longue note juridique analysant la décision du tribunal correctionnel de Lyon pour démontrer la fragilité du jugement, et mettre en avant des chances de relaxe en appel. La note a été traduite en espagnol, et transmise directement au Pape, pour l’inciter à relativiser la décision judiciaire lyonnaise.
Les deux pénalistes s’appuient sur un autre rebondissement dans l’affaire. Le procureur de la République de Lyon a fait appel de la condamnation du cardinal, alors que le parquet ne s’était pas prononcé à l’audience. Le procureur de Lyon avait classé l’affaire pour un motif juridique : la prescription des faits. Mais sans demander de relaxe à l’audience, laissant le tribunal trancher.
Précisions du parquet de Lyon :
Le parquet de Lyon entend préciser que Philippe Barbarin a fait appel le 8 mars 2019. Dans le prolongement de cet appel principal, le parquet de Lyon a fait appel incident le 12 mars 2019. Il est de pratique habituelle de faire appel incident en cas d’appel principal du prévenu afin de donner à la Cour la possibilité de réévoquer l’affaire dans sa globalité. Aucun appel n’a été formé à l’encontre des autres prévenus, précise le parquet.