C’est ce qu’a déclaré mardi le ministre de la santé Agnès Buzyn, lors de ses vœux à la presse. Le projet inclut notamment l’ouverture de la PMA aux paires de femmes et aux femmes seules. Celui-ci sera ensuite examiné au Parlement.
Dans les semaines à venir, les députés et sénateurs travailleront le sujet sous forme de « séminaires », organisés selon quatre thèmes, procréation, recherche sur l’embryon, filiation et diagnostics génétiques. Le but affiché est de leur permettre de « s’approprier le sujet avant le débat », pour être « en capacité de poser toutes les questions ».
Néanmoins, elle a déclaré dans son discours :
Il est entendu que les résultats du grand débat national seront logiquement de nature à modifier, enrichir, compléter ce programme de travail pour 2019 et les années suivantes.
Le programme de travail de ce ministère, déjà bien fourni, intégrera donc les conclusions du grand débat, qu’elles renvoient aux nouvelles attentes et aux besoins de résultats en matière d’accès aux soins dans certains territoires, de prise en compte des besoins spécifiques des familles monoparentales, ou de réaffirmation de notre ambition dans l’édification de l’Etat-providence du XXIème siècle, tant en matière d’universalité des prestations, que de personnalisation des parcours d’ouverture de droits.
Quand on sait comment ont été traitées les conclusions des Etats-Généraux de la Bioéthique, il y a de quoi rire.
Ajoutons que, face aux journalistes, elle a dénoncé les réseaux sociaux :
Cette information, en temps réel, ne laisse pas de place au recul, à l’analyse, à la formation du sens : un fait en chasse un autre, sans toujours faire droit à un ordre de priorités, à un contexte qui confère aux faits l’intelligibilité qui leur revient.
Je garde à ce titre un souvenir pour le moins désagréable des polémiques entourant l’extension vaccinale.
Notre parole a été concurrencée par les réseaux sociaux, où les fausses informations circulent d’autant plus facilement, d’autant plus impunément, qu’elles ne rencontrent aucune contradiction.
Comment rétablir la vérité quand n’importe qui peut opposer aux études scientifiques ses propres croyances, parfois fantaisistes ?
Les journalistes, eux, à la botte du régime, sont exempt de tout reproche.