Partager cet article

France : L'Islam en France / France : Politique en France / Immigration

Le projet de loi relatif à la sécurité intérieure oublie de désigner l’ennemi

Voici l'allocution du député Marie-France Lorho, qui a succédé à Jacques Bompard, hier à l'Assemblée Nationale, sur le projet de loi relatif à la sécurité intérieure :

"La France est confrontée à un danger violent : l’islamisme. Un ennemi autrefois extérieur et circonscrit par des frontières s’est insinué au cœur de nos métropoles et de nos villages. Cet ennemi s’enracine au cœur de notre patrie : choyé comme clientèle électorale, instrumentalisé par les propagateurs de la haine de soi, laissé libre d’ouvrir mosquées et madrasas dans le pays de Saint Louis. Actuellement, les groupes terroristes qui sévissent en Irak, en Syrie, au Mali ou ailleurs, utilisent bien entendu cette faille nationale pour atteindre notre corps social et nos symboles. Leurs actions insupportables ont pu se propager à cause des erreurs géopolitiques des quinquennats précédents. Nous n’aurions pas dû détruire la Libye, nous n’aurions pas dû alimenter les factions islamistes de la rébellion syrienne, nous n’aurions pas dû enfermer nos échanges orientaux dans le piège tendu par les pays du Golfe.

Je reconnais à votre gouvernement quelques inflexions en la matière. Il n’est que temps et nous devrions collectivement admettre que seul un retour au bon sens et au pragmatisme pourra servir notre sécurité nationale. Les Chrétiens d’Orient comme d’autres minorités nous en alertent depuis longtemps. Toutefois, cette situation géopolitique ne peut résumer la cause de la multiplication des attentats sur notre sol.

La première cause de cette recrudescence d’attentats, c’est l’affrontement au cœur de notre société de modèles de civilisation qui ne peuvent pas coexister. L’appétit financier des grands groupes qui ont cherché à mondialiser le facteur travail en imposant une immigration massive à notre peuple s’est soldé par un remplacement progressif de civilisation sur certaines parties du territoire et sur la diffusion de l’islamisme politique en métropole et en outre-mer. Or, de cela, votre texte ne dit rien. Quelques broutilles sur Schengen, quelques aménagements dans les contrôles, mais rien sur la surveillance des « migrants », rien sur la fermeture des mosquées salafistes, rien sur les prêches anti-chrétiens, anti-français, et anti-juifs dans certaines caves, rien sur la lutte islamiste contre les traditions françaises.

C’est cette branche pourrie que la loi devrait trancher avant qu’à force d’envenimer la société, elle ne conduise à la guerre civile. C’est la faiblesse fondamentale de votre texte : il n’accepte pas de désigner l’ennemi et donc de tout mettre en œuvre pour l’abattre. De fausses pudeurs continuent à vous habiter : radicalisation, loups solitaires, etc. Et Monsieur le ministre, selon la formules, les équivoques ne mènent qu’à des paradoxes.

Paradoxe sur les procédures de surveillance qui devraient être rapportées au seul terrorisme et alors largement durcies. Nos citoyens hurleraient si on leur présentait sous cette forme les numéros d’équilibristes que vous proposez, entre le juge et le terroriste suspecté en matière d’accords, de notifications…. On a parfois l’impression que les réformes du code de sécurité intérieure et du code de procédure pénale sont rédigées pour faciliter la recherche d’erreurs de procédures et autres vices par les avocats pénalistes.

Paradoxe dans cette absurde mesure imposée au sujet des périmètres de surveillance. Imaginons un membre des mouvances islamistes qui pourrait se promener dans tout Paris ou alors un partisan de l’organisation Etat islamique libre de circuler d’Avignon à Carpentras pour continuer à entretenir ses réseaux. De deux choses l’une : soit le principe qui prévaut est la confiance dans l’examen du dossier par le juge, soit l’on en revient aux obligations et à l’automatisme. Mais alors pourquoi le faire dans le sens exclusif de l’intérêt des surveillés et des prévenus ? Bien des amendements ont été disposés en ce sens par mes collègues non-inscrits, que cela soit par Madame Ménard ou par le Front National. J’espère que le débat sera constructif avec ce travail des non-inscrits, qui reflète la grande inquiétude des Français.

Venons-en à l’article 4 bis, où vous cherchez à donner un cadre aux fausses associations de « déradicalisation ». La plupart des spécialistes s’émeuvent de ce mode de traitement et il est d’ailleurs délirant de constater que l’Etat aura mis autant de temps à cadrer ses relations avec de telles structures. Ces structures imaginent une psychiatrisation de l’islamisme et des adeptes. Le djihadisme possède un corpus idéologique et doctrinal, des maîtres à penser, des réseaux. C’est une idéologie précise qui exige de ses adeptes des efforts intellectuels importants. L’islamisme politique n’est pas une émotion adolescente ou une soudaine exacerbation, c’est une idéologie de combat soutenue par des Etats et des argentiers. Elle est en opposition flagrante avec notre civilisation. Elle n’a pas peur de nos dispositions absurdes comme la non intégration des policiers municipaux et des services de sécurité privée au texte, comme la réduction des budgets militaires en pleine crise internationale ou comme le laxisme sur la réouverture des mosquées salafistes. C’est le piège des constructions juridiques actuelles, qui s’égarent dans des artifices nommés droits sans devoirs, hystérisation du débat public que l’islam, abandon des identités qui sont le moteur spirituel de défense de notre pays.

Monsieur le ministre,

Nous ne faisons pas une religion de l’Etat d’urgence. L’excellent Jean-Frédéric Poisson en avait bien noté les limites lors de la précédente législature. Nous refusons simplement le retour au laxisme, le retour aux non-dits, le retour à la soumission politique, aux idéologues de la haine de soi. Comme Monsieur Wauquiez, je suis favorable à l’internement des fichés S, les plus dangereux de manière préventive. Comme Madame le Pen, je pense que cette loi ne s’attaque pas à l’origine du mal. Comme Jacques Bompard le proposait sous la précédente législature, il convient d'amplifier largement les dispositifs de déchéance de la nationalité.

Monsieur le ministre, lutter efficacement contre le terrorisme exige que vous écoutiez votre opposition. L’islamisme politique est un péril pour notre civilisation ; il convient de le chasser de notre pays."

Partager cet article

9 commentaires

  1. Il ne s’agit en rien de combattre le véritable ennemi, mais bien de pouvoir légaliser “l’illégale” répression républicaine qui va suivre à l’encontre de ceux qui oseront porter un jugement ou défendre des idées contraires au idéologies des loges lucifériennes désormais aux commandes de ce qu’il reste de ce pays.
    L’islam, ils s’en foutent, ils l’utilisent pour arriver à leurs fins …………

  2. Macron sera donc aussi “efficace” que Hollande : normal si on considère comme Gaël Brustier – excellent dans La grande table du jour sur France-Culture- – que Macron est un Hollande en plus jeune et qui a fait le Cours Florent !

  3. Comme toujours, avec les guignols qui nous gouvernent, cette peur de désigner l’ennemi… qui n’a pas peur lui, de nous désigner comme ses ennemis qu’il veut détruire !
    Les choses changeront quand les français, une majorité de français, aura compris que nos dirigeants ne sont pas à la hauteur et qu’il faut changer complètement et résolument de cap, de vitesse, bref de politique…
    Mais auront nous la chance d’avoir chez nous un Churchill, qui doit prendre la place des pâles Chamberlains actuellement en place ?

  4. Il semblerait que nos voisins allemands
    viennent de nous montrer la voie à suivre…
    Plaise à Dieu !

  5. Cette assemblée a entendu la vérité. La vérité leur a été assénée poliment par cette élue et la vérité c’est que l’Islam est incompatible avec la France. Bravo à elle. Bon, à présent, si ces beaux messieurs et ces belles dames députés de la nation française, refusant d’entendre la vérité vraie, continuent à regarder ailleurs par couardise, par intérêt mesquin ou par vanité, ce sera tant pis pour eux quand la nation française ivre de rage viendra leur demander des comptes.

  6. A David
    Des voisins allemands à qui Macron vient de vendre Alstom…
    A partir d’aujourd’hui, l’un des derniers fleurons de l’industrie française ne nous appartiendra plus et les 31 000 salariés d’Alstom seront sous pavillon étranger. Là aussi, question sécurité intérieure les Français ont fait fort ! Siemens contrôlera de facto le capital d’Alstom avec un part allant de 45 à 50%. Siemens a déjà indiqué qu’il serait majoritaire d’après Reuters. Faut-il préciser ici qu’Alstom est par ailleurs conseillé par la banque Rothschild ?
    https://lilianeheldkhawam.com/2017/09/25/prise-de-controle-dalstom-par-siemens-les-mensonges-demmanuel-macron-eclatent-au-grand-jour-nicolas-dupont-aignan/

  7. Ne pas nommer l’ennemi est la volonté affichée de ne pas le combattre.

  8. La sécurité intérieure n’existera même plus dans les villages. Attali préconise de les revitaliser par des clandestins : “Mettre des réfugiés dans les villages permettrait de les faire revivre …”
    https://www.youtube.com/watch?v=QqWnGlCXrXc
    Heureusement, les touristes, pour avoir une idée de la France, pourront toujours aller visiter le Parc Asterix.

  9. C’est d’autant plus impossible de nommer l’islamisme que l’islamisme est une créature de l’OTAN, qui est la véritable structure d’occupation de la France et de l’Europe occidentale.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services