Extrait des paroles de Benoît XVI lors de l'angélus :
"C'est justement en connaissant ce refus, qui confirme l'adage «Nul
prophète n'est bien reçu dans sa patrie», que Jésus adresse aux gens
dans la synagogue, des mots qui sonnent comme une provocation. Il cite
deux miracles accomplis par les grands prophètes Elie et Elisée en
faveur de personnes non-israélites, pour montrer que, parfois, il y a davantage de foi en dehors d'Israël.
A ce point, la réaction est unanime: tous se lèvent et le chassent,
certains même essaient de le jeter d'une falaise, mais Lui, avec un
calme souverain, passe parmi les gens furieux et s'en va.A ce
stade, la question se pose : pourquoi donc Jésus a-t-il voulu provoquer
cette rupture? Dans un premier temps, les gens l'admiraient, et
peut-être aurait-il pu obtenir un consensus … Mais c'est le point
essentiel: Jésus n'est pas venu pour chercher le consentement des
hommes, mais – comme il le dira à la fin à Pilate – pour «rendre
témoignage à la vérité ».Le vrai prophète n'obéit pas à d'autres qu'à Dieu et se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne.
Il est vrai que Jésus est le prophète de l'amour, mais l'amour a sa
propre vérité. Et même, l'amour et la vérité sont deux noms pour une
même réalité, deux noms de Dieu."