Au mois d'octobre, le Qatar a été élu pour la troisième fois consécutive au Conseil des droits de l'Homme, l'un des principaux organes de l'ONU. Sauf que le règlement l'interdit :
"Le règlement intérieur de cette auguste instance prohibe à un Etat ayant accompli deux mandats successifs de trois ans, -soit un total six ans-, de postuler pour un troisième mandat. Le Qatar a fait preuve d’innovation juridique en créant le statut de membre permanent d’une instance internationale relevant de l’ONU … par extension du champ du mercenariat corrélativement au champ de la corruption.
A moins que les dirigeants de cette auguste instance n’aient voulu primer un pays qui s’est distingué par son traitement humanitaire des travailleurs immigrés des chantiers du Mondial, ou le récompenser pour avoir séquestré une équipe d’enquêteurs népalais venus s’enquérir au Qatar du sort de leurs compatriotes, ou encore lui concéder une prime d’encouragement pour son rôle désintégrateur des pays arabes (Libye, Syrie), lors de la séquence dite du «printemps arabe» (2011-2014), ou pour son rôle déstabilisateur du pré carré africain de la France, au Mali, via Ansar Eddine, ou enfin d’avoir ordonné la déchéance arbitraire de nationalité à 5.258 ressortissants qataris, sans motiver réellement sa décision; une décision apparue comme une mesure de châtiment collectif prise à l’encontre de la tribu «Al Ghofrane», dont la signification en arabe est, paradoxalement, le pardon, membre de la confédération tribale d’«Al Mari».
La déchéance de nationalité du Qatar a entraîné ipso facto une déchéance humaine de la tribu en ce qu’elle s’est assortie d’une perte d’emploi et d’une perte du logement, avec privation de salaires et interdiction d’accès aux soins et à l’éducation, et, cerise sur le gâteau, interdiction de contracter mariage faute de pièces d’identité."