Aymeric Pourbaix se réjouit dans Famille chrétienne de la multiplication des processions mariales le 8 décembre :
"Ce renouveau de la piété populaire constitue aujourd’hui un réel espoir pour l’avenir de la foi, sur notre sol longtemps fécondé par le christianisme. Il y a là comme une source profonde, un temps cachée et souterraine, qui ressurgit au grand jour… Certes, ce n’est pas encore le printemps, mais il n’est pas interdit d’y voir un signe annonciateur, même s’il est encore timide. N’était-ce pas également le cas pour la crèche de Bethléem, abritant dans le secret le Sauveur des hommes ? À l’époque, il n’est pas sûr que cela aurait valu le moindre entrefilet dans la presse ; et pourtant, quel évènement !
On peut d’autant plus s’autoriser cette note d’optimisme qu’il existe d’autres petites lumières, comme, par exemple, ces églises inhabituellement remplies lors de grandes fêtes religieuses, à Noël et à Pâques. Autant de signes qui montrent que les 64% de Français qui se disent encore catholiques correspondent à une certaine réalité.
Bien sûr, cette réalité a aussi besoin d’un levier puissant – nos prières – et de beaucoup d’efforts pour changer l’atmosphère hostile ou indifférente de ce monde sans Dieu : qui dira le courage et l’énergie méconnus de jeunes laïcs et clercs au zèle missionnaire admirable, comme c’est le cas à Lyon, pour rechristianiser la fête du 8 décembre ?
Il y a ainsi dans cette piété populaire un terreau qui ne demande qu’à être revivifié. L’histoire, de ce point de vue, nous donne un exemple éclatant : au XIXe siècle, alors que tout semblait perdu après la violente table rase mise en œuvre par la Révolution, qui aurait imaginé qu’en quelques années, la foi renaîtrait de plus belle dans ce pays imprévisible ? Écoutons Frédéric Ozanam, face à l’irréligion de la Sorbonne, qui répond ainsi à la critique selon laquelle « le catholicisme est mort » : « Grattons le badigeon que la calomnie a passé sur les figures de nos pères dans la foi, et quand ces images brilleront de tout leur éclat, nous verrons bien si la foule ne viendra pas les honorer ». C’est à nous qu’il s’adresse, par-delà les siècles."
PK
Comme petite lumière, il y a aussi les processions mariales du 15 aoûts ainsi que le taux de remplissage assez extraordinaire des églises ce jour-là…
Terre de France, terre de Marie…
Albin
Une piété populaire guère encouragée par l’ambiance actuelle.Dans la tres grande surface que j’ai l’habitude de fréquenter , j’ai cherché des cartes de Noël , le stand trés bien achalandé n’avait que des ” joyeuses fêtes” ou “meilleurs voeux”. Aucune représentation de la crèche ou d’un clocher sous la neige comme les années précédentes.
Désespéremment ” laïques”.
[Il me semble que vous devriez perdre l’habitude de fréquenter cette très grande surface et vous approvisionner ailleurs… MJ]
Ethos
Oui, ce fait est désormais visible et sensible dans nos coeurs et ceux qui nous entourent.
Un réveil malgré les atroces calomnies du systèmes?
Continuons à prier et à manifester avec le chapelet pour seule arme.
BARNOLEN THIERRY
bonjour,
la cendre catholique couve sous la chappe de plomb de le laïcité,la preuve ces manifestations attirant beaucoup de monde et la ferveur qui s’en dégage est impressionnante!Si nos “chefs” comprenaient cela,comme civitas,alors nous serions surpris du renouveau rapide de la catholicité!Mais voila nous n’avons pas de “Chefs”ou si peu.
ODE
@Albin: allez dans les petites papeteries… Pour ma part, une bonne surprise à la poste quand la vendeuse m’a proposé des timbres de la Nativité, j’ai montré mon contentement. Ne pas hésiter à montrer une piété tranquille, ne serait-ce que dans des expressions simples (“grâce à Dieu”, “si Dieu le veut”) dont nous avons perdu l’habitude: on se rend compte que ça “parle” aux gens, cela leur plaît, ils ne trouvent pas cela désagréable, cette petite note de divin. Reprenons l’habitude de mettre Dieu dans les petites choses de notre vie, aux yeux des hommes.
Michèle
@ODE
Bien d’accord avec vous! Je n’en rate pas une : “grâce à Dieu, à Dieu ne plaise, Dieu me pardonne, Dieu m’en (nous) en préserve, Dieu merci “…et bien d’autres, ce ne sont pas les expressions qui manquent, il faut les réintroduire dans le langage courant. Rien n’est insignifiant.