Extraits d'un article de Christophe Dickès dans l'Homme nouveau :
"On sait que le Saint-Siège n’est pas membre de la fameuse organisation supranationale, mais qu’il y garde un statut d’observateur permanent depuis 1964. […] La présence du Saint-Siège dans les conférences internationales n’est pas nouvelle. Alors que le Saint-Siège n’avait pas souhaité participer à la Société des Nations après la Première Guerre mondiale, Pie XII se déclara publiquement en faveur d’une nouvelle organisation internationale dès 1944 […] Aussi, la création d’une «nouvelle institution universelle de paix» lui parut-elle nécessaire. Mais le Saint- Siège, qui étudia la possibilité d’une adhésion à travers la médiation du diplomate américain Myron Taylor, rencontra l’opposition de l’Union soviétique, mais aussi des milieux protestants, juifs et francs-maçons américains. Il faut attendre l’encyclique de Jean XXIII Pacem in terris puis la visite de Paul VI à New York en 1965 pour que soit établi un lien permanent entre les deux institutions. […] Par la suite, Jean- Paul II, bien plus encore que ses prédécesseurs, donna une importance singulière à la présence du Vatican au sein des instances internationales. L’observateur est même frappé par ces centaines de conférences annuelles auxquelles le Saint- Siège participe plus ou moins directement. Cependant, très récemment, dans son encyclique La Charité dans la Vérité, le Pape Benoît XVI a exprimé la volonté d’un renouvellement de l’institution. Il distinguait dans son discours la mondialisation du mondialisme et demandait le respect des États nations et du principe de subsidiarité.
Dans son intervention du 29 septembre dernier, Mgr Mamberti a rappelé toute l’attention que le Saint-Siège et l’Église catholique portaient à l’institution des Nations unies. […] En jouant cette partition, les autorités de l’Église catholique se situent dans la vieille tradition médiévale de la Paix de Dieu. Elles savent par ailleurs la difficulté de la tâche et ne tombent pas dans une fausse naïveté sur les difficultés à surmonter. L’énumération par le prélat des conflits à travers le monde et la prise en compte des critiques dont font l’objet les Nations unies suffisent à se convaincre de l’ampleur des obstacles à surmonter."
SD-Vintage
“des milieux protestants, juifs et francs-maçons américains” : autrement dit, à l’époque, des Américains ! Puisque les catholiques en ce temps n’avaient pas droit au chapitre au pays de l’Oncle Sam (un irascible protestant industrieux et franc-maçon notoire)