Roberd Ménard est interrogé dans L'Action Française 2000. Extraits :
"J'ai quitté la gauche quand
Mitterrand est arrivé au pouvoir.
Très vite, je me suis aperçu que
les doux rêves que je nourrissais
se cassaient les dents sur la réalité.
Or, c'est sur cette réalité que
la gauche bien-pensante se
masque les yeux et les oreilles.
Pour bien la connaître, je dirai
que la gauche doit incarner le
Bien. Elle est le Bien et rien de
ce qui vient d'en face n'est audible
ni n'a aucune grâce à ses
yeux. Quand j'étais dans les salles
de rédaction, j'étais frappé de
constater que les opinions des opposants
n'étaient pas considérées
seulement comme erronées (ce
qui laisse éventuellement place
à la discussion), mais aussi et surtout
comme méchantes par principe
et mauvaises par essence.
Cette hémiplégie naturelle de la
gauche est même pathologique.
Le sectarisme est véritablement
consubstantiel à l'idéologie de la
gauche. Il y a globalement à
gauche la certitude incoercible
que l'on est du bon côté de la barrière.
La droite est terrorisée par
ce magistère de la gauche germanopratine,
au point qu'elle a
honte d'être elle-même. Vous êtes
catalogués en tant que « néo-fascistes
», comme Le Nouvel Obs'
en a dressé récemment la liste.
[…]J'ai osé dire sur RTL (une
seule fois, mais une fois de trop,
manifestement), que sur certains
points, je pouvais être en accord
avec le Front national. Et j'ai sans
doute aggravé mon cas en affirmant
qu'il était strictement anormal
qu'un parti politique qui faisait
plus de 15 % des voix n'ait aucune
représentation dans les
hémicycles du Parlement. Quant
à I-Télé, on ne m'a pas renouvelé
mon contrat. Les audiences
étaient pourtant excellentes. Le
reproche, non exprimé mais réel,
portait donc sur le fond. […] Il y a un sujet tabou entre
tous, en France, c'est l'extrême
droite et le Front national. Avant
tout le monde, j'ai osé briser ce
tabou. Par ailleurs, concernant
Rioufol et Zemmour, force est de
constater qu'ils sont dans des médias
qui les protègent (Le Figaro).
Toutefois, tout comme Élisabeth
Lévy, ils sont tout de même plus
"placardisés" qu'auparavant… En
ce qui me concerne, je ne bénéficie
pas des mêmes protections
médiatiques et quand on a découvert
que cela faisait trente
ans que je n'étais plus de gauche,
je suis passé pour le traître absolu
qui a changé de bord. Cela
dit, je suis et je reste conséquent
avec ce que je suis au plus profond
de moi-même. Quand Charlie
Hebdo, Éric Zemmour ou Dieudonné
ont eu les démêlés judiciaires
que vous savez, je suis allé
témoigner en leur faveur. Je suis
contre la loi Gayssot et c'est tout
à fait logiquement que j'ai accepté
de signer la pétition contre
l'embastillement de Vincent Renyouard
qui est aux antipodes de
mes idées. Quand je participe à
une conférence de la fondation
Polémia animée par Jean-Yves Le
Gallou, Le Monde proclame que
je suis à la droite de la droite.
Je n'ai pas de prudence par rapport
au combat que je mène. Je
peux aussi bien me trouver au
congrès annuel de l'Union des patrons
et professionnels juifs de
France qu'à une tribune chez Polémia.
Citez-moi un journaliste
qui se rend indifféremment chez
l'un et chez l'autre ? J'irai autant
chez les Identitaires, que chez
les francs-maçons. C'est vrai que
je paie mon combat pour la liberté
d'expression au prix fort.
Mais je peux me flatter, dans le
même temps, de ne pas avoir de
haut-le-coeur sélectifs. Qui, à part
moi, a invité Bernard Lugan et
Thierry Meyssan ?
[…]"
ODE
Libre, tout simplement.
Jules
Il est bien, ce type.
paul
Ils sont rares ceux qui peuvent tenir le même langage .Merci à eux
vaucenay
“Qui, à part moi, a invité Bernard Lugan et Thierry Meyssan ?”
Il est gentil Ménard et je l’aime bien : mais il semble manquer de certaines connaissances (ou de mémoire) : Bernard LUGAN vient REGULIEREMENT nous informer (pour ne pas dire régaler) sur RADIO COURTOISIE et ce, peut-être bien avant lui (mais là je m’avance car je peux éventuellement me tromper…). Pour Meyssan, c’est possible : ce nom ne me dit rien et je ne prétends pas tout savoir, contrairement à trop de journalistes, même tout à fait estimables comme Robert Ménard, la preuve…
Jean Theis
Monsieur Ménard : Bernard Lugan a eu le Prix Daudet de Radio Courtoisie en 2001. Ce qui signifie que les auditeurs le connaissaient depuis longtemps.
Il a animé une émission régulière d’histoire sur Radio Courtoisie jusqu’en 2005, date à laquelle il s’est installé à la campagne.
Depuis il intervient à la radio de temps à autre par téléphone ou lorsqu’il se déplace à Paris. Il a un blogue d’histoire tout à fait extraordinaire (auquel il faut cotiser).
bébert
Robert Ménard est un ovni, au demeurant fort sympathique