Extrait de l'homélie prononcée par Benoît XVI jeudi 11 février, fête de
Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale du malade, au cours de la
messe qu'il a présidée en la basilique Saint-Pierre :
"L'Eglise, à laquelle est confié le devoir de prolonger dans l'espace et
dans le temps la mission du Christ, ne peut manquer d'accomplir ces
deux œuvres essentielles : l'évangélisation et le soin de malades dans
le corps et dans l'esprit. En effet, Dieu veut guérir tout l'homme et
dans l'Evangile, la guérison du corps est le signe de la guérison plus
profonde qu'est la rémission des péchés (cf. Mc 2, 1-12). Il n'est donc
pas surprenant que Marie, mère et modèle de l'Eglise, soit invoquée et
vénérée comme « Salus infirmorum », « Santé des malades ». En
tant que première et parfaite disciple de son Fils, Elle a toujours
manifesté, en accompagnant le chemin de l'Eglise, une sollicitude
particulière pour les souffrants. […]Chers amis, comme je l'ai écrit dans l'encyclique «Spes salvi», «la mesure de l'humanité se détermine essentiellement dans son rapport à
la souffrance et celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la
société» (n. 38). En instituant un dicastère consacrée à la pastorale
de la santé, le Saint-Siège a voulu offrir sa contribution également
pour promouvoir un monde davantage capable d'accueillir et de soigner
les malades comme personnes. En effet, il a voulu les aider à vivre
l'expérience de la maladie de façon humaine, non pas en la reniant,
mais en lui donnant un sens. Je voudrais conclure ces réflexions par
une pensée du vénérable Pape Jean-Paul II, dont il a témoigné par sa
propre vie. Dans la Lettre apostolique Salvifici doloris, il a écrit : «En même temps le Christ a enseigné à l'homme à faire du bien par la souffrance et à faire du bien à celui qui souffre. Sous ce double aspect, il a révélé le sens profond de la souffrance» (n. 30)."
SD
Je vois une réponse à la souffrance, mais pas le sens de la souffrance…
[A la fin. MJ]
M Maquignon
A ce sujet : très explicite l’écrit du Père Edouard Clerc, “s’inspirant de la Lettre apostolique de Jean-Paul II sur le sens de la souffrance chrétienne, dom Edouard Clerc essaie de répondre à cette question délicate :” Nous dirons ici avec des mots simples, pour les âmes simples, comment comprendre et accepter la souffrance, et comment pour un chrétien, elle n’a pas le même sens que pour quelqu’un qui n’a pas la foi”. Il y était d’autant plus autorisé, car à sa longue expérience de la vie monastique, venait s’ajouter un savoir-faire spirituel” enraciné dans le réel, acquis au cours d’une période de 25 ans où il était curé de la paroisse de Solesmes”, NDE.
Editions de Solesmes. 108 pages ISBN 978-2-85274-345-8