Dans Valeurs Actuelles, Eric Branca estime que l'UE a été durablement ébranlée :
"Abolition des frontières et uniformisation forcée : les deux dogmes fondateurs de la supranationalité européenne ont volé en éclats sous l’effet des flux migratoires et des réalités économiques. […] Quelques semaines auront donc suffi à faire en sorte que le lourd couvercle de certitudes officielles posé depuis près de vingt ans sur la marmite européenne saute sous la pression des faits. […] dans le cas de l’euro comme dans celui de la libre circulation des personnes, un même tabou vient de tomber : celui de l’irréversibilité de la construction européenne, édifice construit, précisément, sur le double dogme d’une norme s’imposant à tous, quelle que soit la situation particulière de chacun, et d’une disparition des frontières réputée conforme au “sens de l’Histoire”…
Le fait que la Commission de Bruxelles accepte de “discuter” de la révision des accords de Schengen ne signifie pas, naturellement, que ceux-ci seront modifiés […]. Mais c’est assurément une étape. Le fait que les rumeurs succèdent aux rumeurs s’agissant de l’incapacité structurelle de certains pays de sacrifier aux disciplines de l’euro n’implique pas davantage que celui-ci vive ses derniers mois. Mais le fait même qu’une sortie puisse être envisagée […] démontre que les réalités commencent à contrebalancer les logiques technocratiques mises au point voici plus de vingt ans pour se soustraire au contrôle des peuples et de leurs représentants."
Dans la suite de l'article, Eric Branca relate l'incroyable histoire des accords de Schengen, signés en catimini en 1985, à l'insu du ministère de l'Intérieur et des parlementaires, ainsi que l'invention de la monnaie unique, également en douce.