Extrait de l'éditorial de Christophe Geffroy :
"Si l’on avait le loisir d’expliquer aux Français la réalité de l’avortement et ses conséquences, nul doute qu’une large majorité basculerait dans l’opposition à ce que le concile Vatican II a qualifié de « crime abominable ». Car s’il est un sujet totalement tabou dans les médias, c’est bien la remise en cause de l’avortement, toujours qualifié pudiquement d’« IVG ». Même La Croix s’en offusque : dans sa chronique, Pierre-Yves Le Priol dénonce « le caractère univoque d’un débat » d’une émission de France 5, « Les maternelles », dont le thème était « IVG, un droit menacé », titre à lui seul révélateur. Aucun opposant à l’avortement n’était invité à s’exprimer, bien sûr, et pas un mot pour ne serait-ce que rappeler qu’il ne s’agit pas d’un acte anodin, mais d’une décision d’une gravité extrême ! Bien au contraire, « se trouvait stigmatisée la “culpabilisation” dont notre société se rendrait coupable envers celles qui avortent ». Et quand l’une des femmes évoque son « bébé », on la corrige immédiatement : « Il ne s’agit pas de bébé, mais de fœtus ».
Il y a là un terrorisme intellectuel insupportable qui non seulement étouffe toute opposition et donc tout débat, mais travestit jusqu’au sens des mots – pratique qui est celle de tous les totalitarismes. Le dogme asséné est que l’avortement n’est pas un meurtre puisque le « fœtus » n’est pas un homme ! Affirmation nullement prouvée : s’il n’est pas un être humain, quand le devient-il ? À cette question, aucun partisan de l’avortement, fût-il le plus savant médecin, ne peut apporter de réponse certaine ! […]
Face à cette tyrannie médiatique, on ne peut que rendre hommage aux courageux organisateurs de la Marche pour la Vie qui maintiennent ainsi la flamme d’une résistance visible. Certes, on est encore loin des chiffres des manifestations qui ont eu lieu en Espagne ou aux États-Unis. Mais dans ces deux pays, il ne faut pas oublier qu’il y a une très forte mobilisation des évêques et de l’Église : pas seulement d’une façon ponctuelle à l’occasion d’une manifestation – c’est déjà énorme –, mais aussi sur le terrain, dans les paroisses, par une mobilisation permanente des fidèles, avec des sessions de sensibilisation et de formation.
Il serait temps que nos évêques délaissent une fausse conception de la laïcité pour s’engager davantage dans ce combat pour la vie, en commençant par essayer de toucher les fidèles par un travail de fond qui doit être fait à la base, notamment au niveau des paroisses. C’est notre mentalité qu’il faut changer : quitter celle du dernier carré de résistants certains que tout est perdu, pour passer à l’offensive, car changer l’opinion est possible, l’exemple américain nous le prouve."
Sancenay
eh oui, Monsieur Geoffroy a raison de constater que la “stratégie cathodique” ne payait pas.
c.
Je boue quand je vois dans la paroisse la plus proche de mon domicile des militantes de l’ACAT tellement investies qu’elles donnent la communion. Tandis que d’autres se démènent pour diverses réunions dont celles avec protestants dans cette oecuménisme bon teint, de la pastorale des divorcés, etc. Pendant ce temps j’ai l’impression d’être considérée comme une “extrémiste” ou tout au moins une exaltée quand je parle de l’urgence d’agir pour la vie avec la marche pour la vie, des veillées de prière pro vie, des lois bioéthiques eugénistes et que je m’étonne de ne pas voir de pub sur le site du diocèse pour les causes qui sont vraiment les valeurs non négociables de la doctrine de l’église.
Mais bon, je suis une exaltée de la vie
Archimède
Voici un petit doc passé ce matin sur France info édifiant!
http://www.france-info.com/sciences-sante-2010-02-02-35-ans-apres-la-loi-veil-l-ivg-et-la-contraception-encore-difficiles-399625-29-30.html
On y apprend de la bouche de Danièle Gaudry responsable IVG au planning familiale que l’IVG est une opération comme une autre. Elle considère que c’est un acte médicale semblable à l’opération d’une “appendicite” (sic!) puis s’indigne que de nombreuses cliniques refusent désormais “d’opérer”. Il est désormais possible de comparer un enfant à naître à un appendice. Un bout de chaire purulent potentiellement dangereux s’y on le laisse se développer.
Deuxième information intéressante, le chiffre donné par l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) qui évalue à 72% le nombre d’avortements réalisés sur des femmes sous contraception! Quel superbe argument apporté à la doctrine social de l’Église et quel échec pour les chantres de la contraception comme alternative à l’avortement! La France est le pays d’europe où il y a le plus d’avortement et où la contraception est le plus développé.
Quel enseignement reste cohérent jusqu’au bout?
SD
“Il serait temps que nos évêques délaissent une fausse conception de la laïcité” : quand ça les arrange ! Cf la burka, la constitution européenne …
SD
On peut mourir d’une opération de l’appendicite… Ce n’est pas “bénin” !
mariege
c’est ce qui a été dit ( avec des trémolos dans la voix des présentateurs) sur toutes les chaines herztiennes aux journaux de 13 h !sans analyse évidemment ! moi j’ai retenu que soit les femmes ne savent pas lire (incapables de comprendre qu’il faut prendre sa pilule tous les jours) soit elles sont complètement idiotes ! et le pire est atteint quand une gynéco dit qu’elle pose des stérilets à des adolescentes !!!( voir plus haut parce que vous comprenez çà les gave de prendre une pilule – langage djeune-) après elles “exigeront “un enfant et des fivettes à l’infini parce qu’elles auront eu des infections qui les ont rendu stériles ! pour finir l’argument imparable : la pilule c’est trop cher ! çà ne convient pas à toutes les femmes ( tiens il y aurait donc des problèmes ? des contre indications ?) et qui va assurer la gratuité ?
Pour terminer c’est la faute de l’école ! je n’aimerai pâs être à la place des profs de SVT comme on dit aujourd’hui
c.
Et cela coûte très cher à ceux qui paient des charges sociales pour avoir une sécu pour soigner et non pas tuer.
GB
Excellent papier.
Dans ce combat la science et Aristote sont de notre côté, l’aveuglement et l’obscurantisme notre ennemi.
Seul une société Orwellienne peut parvenir à traiter l’avortement comme le font nos médias en utilisant une culture de type totalitaire.
C’est sur ce terrain qu’il faut se battre en utilisant les armes (la science et la raison, la liberté d’expression) que s’est appropriées illégitimement le parti soi-disant laïc.
Sancenay
à C
Keep cool “C” Dans moins de dix ans vous serez majoritaire!
Bien sûr , je vous comprends, dix ans cela fait hélas encore beaucoup de victimes !
Mais celles-ci ne nous quitteront pas des yeux et nous donnerosn la force et le courage pour triompher.
P G
Horrible cet interview de la dame GAUDRY du Planning : le bébé y est conçu (si on ose encore le dire) comme une maladie ou un parasite. La contraception comme la prévention d’un mal (rien sur le mâle !), la pilule du lendemain s’utilise comme la Marie-Rose contre les poux (en plus simple, quand même), et l’avortement est présenté comme la solution universelle, un peu comme un détachant miracle, rien, trois fois rien.
Ce qui est étonnant, mais je ne suis pas un spécialiste, c’est qu’en FRANCE autant d’avortement soient commis ou exécutés, sur des femmes à 72 % sous contraception, ce qui est décrit (mais est-vrai ou dit pour justifier toute cette artillerie anti -Vie ?) comme très supérieur à la plupart des autres pays européens.
Quelle est l’explication à cela ?
Un lecteur du SB, médecin, membre d’une association pro Vie, infirmière, etc…. pourrait-il nous éclairer sur ce point précis et qui semble étrange ?
GB
La seule vraie difficulté est d’avoir le courage d’exprimer ce que personne ne veut entendre et ce que certains tentent d’étouffer.
On peut regretter que le clergé de France soit trop souvent dans les talons de la bien-pensance dans un domaine qui ne devrait pas souffrir la moindre hésitation de sa part.
Le sursaut de certains évêques lors de la dernière marche pour la Vie est un signe encourageant dont l’on espère qu’il sera communicatif.
Merci encore à toute l’équipe du Salon Beige pour son investissement sur ce thème si sensible.
louis
Les souffrances endurées par les femmes qui ont avorté, notamment quand elles prennent de l’âge et ont de gros problèmes génitaux ne sont pas suffisamment connues du public.
Non, cette “opération” n’est pas naturelle, ni sans conséquences morales ou physiques.
D’autre part, un de nos arguments les plus évidents à faire ressortir ( le bon sens même) est de faire savoir qu’il-n’-y-a pas de civilisation sans respect de la vie, de l’enfant né ou à naître.Comme il n’y-en a pas non plus sans sentiment religieux, respect et culte rendu aux défunts.Or, dans ce domaîne aussi, la décadence est évidente : plus de messes d’enterrement, possibilité de la crémation, de l’absence de tombe, de deuil…Tout se tient !
Otto
Depuis je suis arrivé en France en 2005, ni une seule fois à un prêtre touché le sujet dans son homélie (exception; attaque contre l’archevêque de Récife), ni une seule fois a-t-on prié dans la prière universelle pour les enfants assassinés.
Jamais un sujet chaud a été touché.
Otto
… et voici le résultat (p. 23)
http://www.kreuz.net/?redirect=gKxtnTMVc0GZRT59TbukZfZqNNu3qKtFBnDRuG2SoK3YeiDImyrXFyUaRvpGL9Ui12SHzi6mALvF1C0qNm0QUaPQ4QpTiIsSCHQ2juo4OSMK0K8
Sancenay
à Otto
eh bien changez de paroisse et réservez votre aumône à celle qui fidèlement , défendra la Vie.
Otto
@ Sancenay
Je l’ai fait déjà pour éviter les plus grand abus liturgiques. Et le point final avait été l’attaque contre l’archevêque de Recife (incité par l’evêque de Créteil). Du coup, j’ai même changé la diocése. Pour avoir un enseignement catholique complet, je devrais trop m’éloigner de ma maison, chose impossible evec des petits enfants.
ewart
@ PG ,
j’ai une piste mathématique pour répondre à votre question :
– nombre de femmes en france agées de 15 à 44 ans : 24 375 000 (37,5 % de 65 000 000)
-nombre de ces femmes sous pilules : 19 500 000 (80 % de 24 375 000)
– 0,8 % de taux d’échec de la pilule ( communément avancé par les fabricants) = 156 000 conceptions sous pilule (0,8 % de 19 500 000).
Les 144 000 IVG réalisé par des femmes sous pilules sont là. Une différence de 12 000 peut correspondre à celles qui choisissent de garder l’enfant, soit moins d’une femme sur 10.
qu’en pensez vous ?
ewart
@ Otto et Sancenay,
Ce qu’Otto décrit se retrouve dans beaucoup les paroisses.
Suite à des propos hostiles à l’évêque de Récife dans le bulletin de mon doyenné, sous la plume d’un prêtre, j’ai réagi par écrit .
Le prêtre m’a répondu : “je comprends votre réaction, mais quel visage de l’Eglise voulons nous donner ?”
Certains sujets “chauds” sont cependant bien présents dans les homélies : l’accueil de l’étranger par exemple, et la régularisation des sans-papiers ( invite à signer une pétition en ce sens en fin de messe ! ).
Je sais, je sais, il faudrait que je change de paroisse plutôt que d’essayer de changer la paroisse.
Sancenay
à ewart,
il y a bien des façons de secouer la poussière de ses sandales !
et de toute façon , ce n’est pas nous qui décidons et encore moins qui “changeons”
à Otto,
vous avez raison: priorité aux enfants, bon courage à vous!