Le nouveau traité constitutionnel européen sera baptisé "traité de Lisbonne". Les chefs d’Etat et de gouvernement viennent d’entamer leurs travaux pour cette réunion prévue sur deux jours. La chancelière allemande Angela Merkel a dit dès son arrivée s’attendre "à des négociations difficiles" :
"Nous avons encore beaucoup de choses à régler".
Le Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski a de nouveau brandi, juste avant le sommet, la menace que son pays bloque le texte s’il n’obtient pas satisfaction sur le compromis dit de Ioaninna. Varsovie veut que cette clause, qui permet à des pays mis de peu en minorité lors de votes des 27 de geler les décisions pendant un certain temps, soit ancrée dans le traité et ne figure pas seulement dans un déclaration annexe. Le président Lech Kaczynski, présent à Lisbonne, a averti qu’il n’avait pas de "marge de manoeuvre" sur cette question !
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a reconnu que la Pologne continue de poser un "problème sérieux".
L’autre difficulté vient de l’Italie qui refuse d’avoir moins d’eurodéputés que la France et la Grande-Bretagne, comme proposé par le Parlement européen pour la nouvelle répartition de ses sièges. Rome demande que la question soit reportée ce que refusent des pays comme l’Espagne ou la Suède pour qui le compromis sur le traité et la nouvelle répartition des eurodéputés (où ils sont gagnants) ne peuvent être dissociés.