Interrogé dans Le Figaro, Philippe de Villiers réclame un référendum :
"Ce traité est inacceptable parce que c’est en réalité une Constitution bis. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Angela Merkel quand elle a cet aveu: «Toute la substance de la Constitution est maintenue.» […] On retrouve dans ce texte les quatre éléments constitutifs d’un État européen : la personnalité juridique donnée à l’Union européenne, c’est-à-dire la pleine capacité de signer des traités. La supériorité juridique des lois européennes sur les Constitutions nationales. Un service diplomatique supranational, ce qui veut dire une diplomatie autonome de la Commission. Et enfin, un système de décision indépendant des États, avec le record absolu des transferts de souveraineté contenus dans ce prétendu minitraité (quarante compétences nouvelles). […]
Pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy a été parfaitement clair au sujet de l’entrée de la Turquie dans l’Europe: «Je brandirai le veto de la France.» Or depuis cet été, il n’y a pas eu de veto. La France a accepté l’ouverture de nouveaux chapitres dans le cadre de la négociation avec Ankara. Bernard Kouchner est allé dire aux Turcs qu’ils étaient «attendus» dans l’UE. Et enfin, on nous explique qu’il n’y a plus besoin de référendum pour l’entrée de nouveaux pays."