Toujours sur le blog de Jean Quatremer :
"En dépit de l’interdiction maastrichienne d’aider financièrement les États en difficulté, la zone euro a volé au secours de la Grèce (80 milliards d’euros) avant de créer dans l’urgence un Fonds européen de stabilité financière (FESF) doté d’une capacité d’emprunt de 440 milliards d’euros (plus 60 milliards que peut lever la Commission) afin d’assister les pays en difficulté. Mieux : un Mécanisme européen de stabilité (MES) doté de 500 milliards d’euros (dont le traité a été signé lundi par les ministres des Finances) remplacera le FESF en juin 2013, mécanisme permanent qui sera autorisé à acheter directement la dette publique auprès des États qui n’arrivent plus à se financer. La Banque centrale européenne (BCE) a, elle aussi, décidé de jeter par-dessus bord ses préventions idéologiques, en rachetant sur le marché secondaire, celui de la revente, la dette publique des pays périphériques de la zone euro (pour environ 80 milliards d’euros).
La zone euro a aussi revu de fond en comble sa gouvernance, notamment en durcissant le Pacte de stabilité, en renforçant la coordination des politiques économiques ou en adoptant un «pacte pour l’euro» qui liste une série de réformes structurelles douloureuses. L’Union a aussi adopté (ou va adopter) une série de réglementations des marchés financiers, des agences de notation aux marchés des dérivés (dont les fameux CDS, credit default swap, ces assurances contre le défaut d’un État qui sont devenu un instrument de spéculation), en passant par les hedge fund. Bref, un bilan loin d’être négligeable et, en tous les cas, inimaginable il y a deux ans.
Mais les marchés financiers en veulent plus. Pour eux, l’affaire grecque a montré que l’on ne pouvait pas compter sur la bonne foi des États. Autrement dit, une politique monétaire fédérale et dix-sept politiques économiques et budgétaires souveraines, cela ne peut pas marcher. Ce n’est pas un hasard si Laurence Parisot, la patronne du MEDEF, s’est prononcée vendredi, pour la première dans l’histoire du patronat français, en faveur d’une « forme de fédéralisme économique ». […] De même, l’Italie, le Luxembourg, la Belgique, la France ou même certains membres de la BCE militent pour la création d’un marché de la dette européenne, c’est-à-dire pour une mutualisation de tout ou partie des obligations européennes (et notamment de la dette grecque). […]"
Bref, plutôt que de constater leur échec, nos gouvernants se réfugient dans la fuite en avant. Nous nous orientons ainsi vers un Etat fédéral européen sur le plan économique, avec un ministre européen des finances.
jehan
L’Europe des charognards : la Grèce « vaut » 300 milliards d’euros.
Après la suggestion faite par l’Allemagne à la Grèce de lui vendre ses îles, c’est maintenant la Finlande qui fait l’inventaire des biens appartenant à la Nation Grecque : une nouvelle preuve que l’Europe des européistes est un système de prédation aux mains des euro-mondialistes ; la politique d’argent facile n’a-t-elle pas été délibérément mise en œuvre par les européistes afin de mettre les Nations et les Peuples en état de dépendance en vue de les soumettre.
Extrait d’un article de “Rothschild-Libération” :
« Des garanties en échange des prêts à la Grèce
Cette proposition faite par les ministres de l’Eurogroupe correspond à une requête de la Finlande la semaine passée, selon des sources européennes. Il s’agirait dans certains cas de demander des garanties à la Grèce en échange de prêts européens. Helsinki avait demandé qu’Athènes crée une société de gestion du patrimoine public qui ferait office de caution. Il s’agit d’une condition nécessaire pour la Finlande avant un éventuel deuxième plan d’aide à Athènes.
La ministre finlandaise a estimé la valeur des actifs grecs, incluant les propriétés et les îles, à environ 300 milliards d’euros. »
Sources :
http://www.liberation.fr/monde/01012348674-crise-de-la-dette-les-differentes-pistes-au-sein-de-la-zone-euro
http://www.20minutes.fr/economie/388728-Economie-Des-deputes-allemands-proposent-a-la-Grece-de-vendre-des-iles.php
HV
L’illegalite des manoeuvres pour sauver l’euro a ete admise a plusieurs reprises par le gouvernement:
Mai 2010:
In an interview with the FT, French Europe Minister Pierre Lellouche has said that the eurozone’s €440bn debt guarantee scheme marks an “unprecedented” change to the EU treaties. “It is an enormous change,” Mr Lellouche said. “It explains some of the reticence. It is expressly forbidden in the treaties by the famous no bail-out clause. De facto, we have changed the treaty,” he added.
(Source: http://www.openeurope.org.uk/media-centre/summary.aspx?id=2357)
Decembre 2010:
In an interview with the WSJ, French Economy Minister Christine Lagarde has said, “We violated all the rules because we wanted to close ranks and really rescue the euro zone.” She said, “The Treaty of Lisbon was very straightforward. No bailing out,” adding that the Greek and Irish rescues, as well as the creation of the bailout fund, were “major transgressions” of the Treaty.
Source: http://www.openeurope.org.uk/media-centre/summary.aspx?id=2518