Benoît XVI a prononcé un discours sur les fondements du droit à la Commission théologique internationale, présidée par Mgr William Joseph Levada (préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi). Le pape a souligné que le thème de la loi morale naturelle est d’une importance toute spéciale "pour comprendre le fondement des droits enracinés dans la nature de la personne, et, en tant que tels, découlant de la volonté même du Dieu créateur". "Antérieurs à toute loi positive des Etats, ils sont universels, inviolables et inaliénables, et ils doivent donc être reconnus par tous, en tant que tels, spécialement par les autorités civiles, appelées à en promouvoir et à en garantir le respect".
"Si, en effet, dans la culture d’aujourd’hui, le concept de “nature humaine” semble avoir été perdu, reste le fait que les droits humains ne sont pas compréhensibles sans que l’on présuppose que l’homme, dans son être même, est porteur de valeurs et de normes à re-découvrir et à ré-affirmer, et non à inventer ou à imposer de façon subjective et arbitraire".
"Sur ce point le dialogue avec le monde laïc est d’une grande importance: il doit faire apparaître avec évidence que la négation d’un fondement ontologique des valeurs essentielles de la vie humaine aboutit inévitablement au positivisme (…), pervertissant ainsi le droit en un instrument de pouvoir au lieu de subordonner le pouvoir au droit".