La dernière chronique de Tugdual Derville dans France catholique, qui traite ostensiblement d’une possible législation sur le lobbying, aborde surtout la question du remplacement des "interlocuteurs associatifs" obligés sur les questions de société : Inter-LGBT (gays), ADMD (euthanasie), Planning familial…
Le Planning familial a […] réussi le tour de force de s’imposer comme l’interlocuteur quasi-monopolistique des pouvoirs publics en matière de "droit des femmes" et de sexualité. […] Pour le moment, la droite n’a su trouver d’autres interlocuteurs, alors que le Planning familial ne lui fait pas de cadeau : il a encore appelé solennellement à "voter à gauche" aux élections législatives […].
Il faudra mesurer si la droite "décomplexée" qu’a annoncée Nicolas Sarkozy, tout en stigmatisant les dégâts causés par mai 68, saura se doter de partenaires plus en conformité avec ses convictions [celles de ses électeurs, en tout cas – NDHV]. […] Les Associations Familiales Catholiques ont publié les "neuf orientations prioritaires pour les familles" […]. De son côté, l’Alliance pour les Droits de la Vie a envoyé un dossier de sensibilisation aux candidats aux élections législatives […]. Deux démarches parmi d’autres qui plaident pour l’ouverture de l’ère sarkozienne en direction de mouvements de terrain qui proposent une alternative à l’idéologie post-soixante-huitarde.
Si le gouvernement initiait une telle évolution, nous serions les premiers à nous en réjouir – mais aussi à en être surpris : M. Sarkozy n’a laissé planer aucune ambiguïté sur le fait que pour lui rompre avec "mai 68" ne voulait pas dire rompre avec la culture de mort.