Le Monde réduit le Compendium de l’Eglise catholique à un "catéchisme contre le vice de la luxure" se préoccupant uniquement de questions morales privées. A croire qu’il n’y a que les questions en-dessous de la ceinture qui intéresse ces gens-là. Et on pourrait se dire qu’à partir du moment où ces gens ne sont pas catholiques, qu’ont-ils besoin de critiquer une morale qui ne s’impose pas à eux. Mais justement. L’auteur de l’article, Xavier Ternisien, en digne collaborateur d’Henri Tincq, affirme être catholique (avec malgré tout un certain penchant pour l’islam…).
On se demande quel genre de catholique se veut Monsieur Ternisien, ou plutôt on ne le sait que trop bien : quand il juge que l’affirmation "Comme société constituée et organisée dans le monde, l’unique Eglise du Christ subsiste dans l’Eglise catholique" (réponse 162) ne va pas plaire aux Protestants, Ternisien se place clairement du côté du relativisme doctrinal, condamné par Benoît XVI. Mais le journaliste, en hérétique ou apostat déclaré, n’a que faire des propos du Souverain Pontife ("vicaire du Christ, la Tête du collège des évêques et le pasteur de toute l’Eglise, sur laquelle il a, par institution divine, un pouvoir plénier, suprême, immédiat et universel" réponse 182).
Finalement, il est plutôt bon signe de voir hurler les loups, c’est une preuve de la qualité de l’ouvrage incriminé, lequel est best-seller en Italie… et pourrait bien l’être en France.
