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Culture de mort : Euthanasie

Fin de vie : catholiques et juifs unis

23_2Mgr André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, et M. David Messas, Grand Rabbin de Paris, ont rendu publique le 26 mars une déclaration commune sur le soin des malades en fin de vie.

"Le commandement biblique : « Tu ne tueras pas » exige de la famille et des soignants de ne pas chercher à hâter la mort du malade, et des malades de ne pas attenter à leurs jours, ni de demander l’aide d’autrui dans cet objectif. En nous appuyant sur ce commandement nous exprimons une opposition très ferme à toute forme d’assistance au suicide et à tout acte d’euthanasie"(…)

"(…) la sollicitude due à nos frères et soeurs gravement malades ou même agonisants, « en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable » (…) exige de s’employer à porter remède à leurs souffrances. Tel est l’objectif majeur des soins palliatifs (…)".

" Le fait de ne pas entreprendre (…) tel ou tel traitement médical, ne dispense pas du devoir de continuer à prendre soin de lui. Juifs et catholiques, nous jugeons qu’il est de la plus haute importance de chercher le moyen et la manière les plus adéquats d’alimenter le malade (…)"

David_messas " Juifs et catholiques, nous jugeons donc que, en ce qui concerne l’apport de nutriments, la loi du 22 avril présente une réelle ambiguïté. Il n’y est pas précisé que pour les malades chroniques hors d’état d’exprimer leur volonté l’alimentation et l’hydratation par voie naturelle ou artificielle doivent être maintenues, même lorsque la décision a été prise de limiter les traitements médicaux proprement dits. Il convient que les instances compétentes favorisent et garantissent cette interprétation de la loi".

" C’est à son attitude à l’égard des plus faibles, parmi lesquelles les personnes en fin de vie ont une place toute particulière, qu’une société manifeste son degré d’humanité. La véritable compassion ne peut se traduire par le fait de provoquer délibérément la mort d’autrui. Notre société, si sensible à la souffrance des personnes en fin de vie, se doit d’apporter à tous ceux qui en ont besoin les moyens d’accompagnement et de soins palliatifs qui respectent la vie humaine. Ce respect constitue l’un des fondements de toute civilisation qui se veut humaine".

Philippe Carhon

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2 commentaires

  1. Quid de la peine de mort ? Est-il permis de mettre fin à la vie d’un tueur d’enfants récidiviste ?
    Quelle est la position de l’Eglise là dessus ? Dans des cas très particuliers, peut-on outrepasser le commandement “Tu ne tueras pas” ?
    Ce que dit André Vingt-Trois ne semble pas aller en ce sens.. ??
    (Premièrement, la déclaration ne concerne que le problème de la fin de vie lié à une maladie grave.
    Concernant la peine de mort, le problème est différent et plus compliqué :
    CEC n° 2267 :”L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement d l’injuste agresseur la vie des êtres humains.”
    La peine de mort n’est donc pas exclue de manière absolue même si aujourd’hui “les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants”(CEC 2267)
    Il ne faut donc pas placer la peine de mort sur le même plan que les points non négociables. Le débat peut exister et force est de constater qu’aujourd’hui de nombreux récidivistes commettent des meurtres horribles. Paradoxalement, on peut supposer que les partisans de la peine de mort seraient en mesure de faire appliquer réellement la perpétuité et donc ne pas avoir à faire appel à cette peine.
    Philippe Carhon )

  2. Je trouve que c’et une très bonne chose que de s’allier avec les autres religions pour faire valoir des points de vue communs.On ne le fais pas assez.
    Je pense que dans notre société laïcarde c’est notre seule chance de survie.Personnellement j’étais contre l’interdiction du port du voile à l’école.C’est un combat féministe et c’est le même pour l’avortement ou la contraception.
    C’est pourquoi, sur des points essentiels qui nous unnisent nous devrions peser ensemble sur les politiques. L’union fait la force et en tant que catholiques nous en manquons beaucoup pour aboutir.

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