Nommé ministre de l'éducation en mai 2009, Luc Chatel fait sa première rentrée scolaire mercredi 2 septembre. Malheureusement, il semble n'avoir rien compris au rôle de l'Education nationale :
"On compte, à l'entrée en 6e, 16% d'enfants de cadres et 55% d'enfants d'ouvriers et d'employés. En classe préparatoire, les proportions sont exactement inversées. Mon défi est là. Il faut que chacun ait sa chance. L'éducation nationale doit être un réducteur d'inégalités.[…] Je revendique le caractère national de l'éducation nationale. Je revendique qu'il y ait des programmes nationaux, des orientations nationales, c'est vraiment le gage de l'égalité des chances sur l'ensemble du territoire."
Le nationalisme jacobin hérité de la Révolution dans toute son horreur. M. le ministre ne veut voir qu'une seule tête et la même ! Pour rappel, la Congrégation pour l'éducation catholique écrivait aux conférences épiscopales en mars 2009 :
"- L’éducation se présente aujourd’hui comme une tâche complexe, vaste et urgente. La complexité d’aujourd’hui risque de faire perdre l’essentiel, c'est-à-dire la formation de la personne humaine dans son intégralité, en particulier en ce qui concerne la dimension religieuse et spirituelle.
– L’œuvre éducatrice bien qu’accomplie par plusieurs acteurs, repose sur les parents comme premiers responsables de l’éducation.
– Cette responsabilité implique le droit de choisir une école qui garantisse une éducation conforme aux propres principes religieux et moraux."
A la place de la recherche d'une pseudo égalité, la déclaration du Concile Vatican II sur l'éducation disait à propos de l'école :
"entre des élèves de conditions sociales et de caractères différents, elle fait naître des relations d'amitié, elle favorise les dispositions à bien se comprendre".
Denis Merlin
C’est l’idéologie de Rawls, un adepte de Kant, sur “l’égalité des chances”.
Saint Pie X dit au contraire que l’inégalité est voulue par Dieu et qu’il ne faut pas tenter de la supprimer. Il n’y a pas et il ne peut y avoir égalité absolue des chances. D’autre part “les statistiques sont la forme la plus élaborée du mensonge”. Une politique ne peut être fondée sur elles. Il est bien connu que les enfants d’enseignants ont plus de chances de réussir que les autres, faut-il pour autant que tous les parents soient enseignants ? C’est absurde.
Cela dit, l’éducation des classes populaires doit être encouragée et facilitée afin que chacun ait le maximum de chances, mais pas au prix de la justice et de l’égalité fondamentale.
Le vrai problème est aujourd’hui celui de la liberté d’enseignement bafouée par l’Education nationale et pourtant garantie par la déclaration universelle des droits de l’homme (article 26.3). Une vraie liberté d’enseignement promouvrait l’égalité des chances.
Sancenay
telle est bien la Rééducation nationale emblématique d’un Système inspiré exclusivement par les pensées obscures dites “des lumières” qui aboutit objectivement à une inculture déferlante et un illettrisme hallucinant.
Agrippé à de telles bases ,Monsieur Chatel semble bien parti pour ne pas faire “moins pire” que ses prédécesseurs et maîtres…
trahoir
L’égalitarisme permet de faire croire que les pistonnés et les fils à papa n’ont pas eut leurs postes par accointance, mais en raison d’un mérite républicain qu’ils auraient fait prospérer sur des bases attribuées “égalitairement” à chaque français (mêmes les actuels sans papiers bien sur) !