Claudine Cardot, candidate pour le PCD dans la 4ème circonscription de Paris, a accepté de répondre à nos questions.
Vous avez annoncé votre candidature à l’élection législative dans la 4ème circonscription de paris. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?
Si mon engagement politique est récent, mon engagement, au sens large, est antérieur, que ce soit pour la défense de la famille au sein d’associations, du mouvement initié par la Manif pour tous ou de structures plus institutionnelles comme l’UDAF et la CAF, ou pour celle des Chrétiens d’Orient au sein, entre autres, de Nouveaux Martyrs. Très clairement, j’ai décidé de répondre enfin à la demande pressante de nos trois derniers papes de voir les chrétiens s’investir dans la vie de la Cité. Je conçois cet engagement comme un service, valeur assez oubliée en politique alors qu’elle va de pair avec la notion de bien commun qui est de servir des intérêts supérieurs aux intérêts propres. Je suis entourée par une équipe de très jeunes adultes bien construits et bien dans leurs baskets, qui m’émerveillent par leur enthousiasme. Une nouvelle génération arrive prête à s’engager sans concessions et sans corruption, c’est un fruit du combat des manifestations de 2013.
Dans cette circonscription vous allez affronter Brigitte Kuster, la maire LR du 17è. N’êtes vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?
Je ne peux diviser une droite qui n’existe plus. Les LR n’ont pas hésité à sacrifier les quelques concessions faites à Sens commun et ont appelé à voter Macron dès le soir du premier tour, ne respectant pas la liberté de leurs électeurs qui, s’ils ont la capacité de voter, ont la capacité de le faire librement. Enfin, certains ont déjà trahi en se jetant dans les bras d’Emmanuel Macron pour obtenir un maroquin. Qui peut dire quelle sera la position des élus LR au soir du premier tour des législatives et plus tard dans l’hémicycle ?
Je pense qu’aujourd’hui seul le PCD représente encore ce qu’on appelle la droite de conviction, une droite qui reste ferme dans le domaine sociétal et attentive au plus petit en matière économique, une droite qui place l’humain au centre des politiques publiques, une droite qui n’a pas peur de donner un nom au terrorisme qui meurtrit notre sol et qui n’a pas peur de soulever les questions qui fâchent comme Jean-Frédéric Poisson l’a fait au sujet du financement de Daesch.
Si vous êtes élue, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire avec des élus d’autres partis, qu’ils soient des LR, de DLF ou du FN ?
Je suis tout à fait favorable à un regroupement des députés qui, au sein de l’assemblée, défendraient les valeurs qui sont les nôtres car il est nécessaire de pouvoir être force d’opposition mais aussi de proposition ; ces unions pourraient d’ailleurs être ponctuelles, sur des sujets précis, ou plus pérennes et préfigurer ainsi la future recomposition de la droite de conviction et non de compromission. Je suis aussi attachée à ma liberté de vote comme à toutes les libertés qui sont régulièrement bafouées depuis quelques années, entravées par un corpus législatif envahissant qui dépasse son rôle de régulation et de protection.