Jacques Bompard, qui durant son mandat a été un infatigable défenseur de la vie et de la famille, se représente dans la circonscription d'Orange. Il a accepté de répondre à nos questions.
Vous représentez à l'élection législative dans la circonscription d'Orange, mais est-ce bien utile ? N'avez-vous pas l'impression d'être isolé à l'Assemblée nationale ? La Ligue du Sud présente-t-elle d'autres candidats ?
Je dois avouer un certain étonnement devant votre question. Je suis maire d’Orange depuis une vingtaine d’année et mon épouse dirige Bollène depuis deux mandats. Notre travail consiste à résoudre au quotidien des questions de bien commun au sein de nos Cités, d’aménagement du territoire et même à pallier à d’immenses manquements d’Etat notamment à travers une police municipale forte ou encore le soutien au patrimoine religieux.
Aussi je ne me sens pas isolé, je me sens ancré, en pleine exercice de ma mission : porter la parole des Vauclusiens contre vents et marées.
L’isolement à l’assemblée nationale est plutôt une épidémie qui touche les affidés des gros partis politiques : leur légitimité tient à une étiquette, au bon vouloir de carterons de dirigeants parisiens, et souvent à de savants calculs pour ne rien dire. On voit d’ailleurs l’échec frappant des « grandes stratégies nationales » ou du « témoignage du programme » des grosses structures. Cela donne des députés absents pour défendre de la vie, maladroits pour parler des problèmes politiques concrets, et qui ne peuvent par exemple pas dénoncer le Grand Remplacement.
Franchement, je n’ai jamais entendu un Vauclusien regretter que je n’appliquasse pas les recommandations de Florian Philippot ou de Nathalie Kosciuko Morizet. En revanche, j’en connais un certain nombre qui sont exaspérés par les partis pachydermiques.
De récents évènements en Vaucluse appellent à notre réflexion sur les candidatures. La nécessaire union des droites est encore ralentie par les quolibets politiques dont s’affublent le FN et Les Républicains. Dont acte.
L’évidence, c’est que dans la IV ème circonscription de Vaucluse je suis le candidat de la droite. De la droite localiste, identitaire et enracinée. C’est-à-dire de la droite qui convient aux Vauclusiens.
Face au poison Macron, il faut des hommes libres. Qui me disputera cette qualité ?
Vous avez appelé à voter Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle : pourquoi ne pas vous rallier au candidat du Front National ? Le FN et vous-même avez-vous cherché une unité pour cette élection ? Et avec d'autres (DLF, LR …) ? Ou partez-vous divisés, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?
Vous devriez savoir au Salon Beige que les fruits du ralliement oscillent entre le désordre et l’incurie. J’ai suivi une logique politique à savoir l’union des droites et j’ai été de ceux qui présentaient la réalité de Macron. Mon pamphlet « Contre Macron » a déjà attiré plus de cinq milles lecteurs. Mes articles d’analyse du programme de Macron ont été largement utilisés…
Il n’en reste pas moins que je garde mes préventions contre Marine Le Pen. Et pour cause : elle me fait livrer une guerre incessante parce que j’ai le tort de blesser la superbe de son mouvement politique. Je tiens à rappeler que sans l’entêtement frontiste, le département de Vaucluse serait aujourd’hui géré par la Ligue et par le FN.
La droite ne part donc pas divisée. Elle propose deux candidats légitimes : monsieur Perilhou, maire de Vaison, mon concurrent, essaye de servir son terroir. Nous avons nos différences, mais il est un adversaire tout à fait valable. Pour ma part, je crois que chacun connait ma rectitude dans la défense des convictions de tous les Français.
C’est une élection nationale, contre les manipulations partisanes et médiatiques, il est urgent de voter local !
Etes-vous favorable à la formation d'un groupe parlementaire avec des élus d'autres partis, qu'ils soient LR, PCD, DLF, FN ?
Je suis favorable à toutes les ententes dès lors qu’elles se fondent sur le service du bien commun et la liberté. J’avais été scandalisé d’entendre le Front National dire : « sans nous, monsieur Ménard ne serait pas maire de Béziers ». Ce fut une faute politique évidente, et je crois que Nanterre n’est pas prêt à faire sa mue sur le sujet. Tous les témoignages vont dans ce sens : l’échec de Marine Le Pen durant son débat s’explique principalement parce qu’elle s’entoure d’une cours et refuse la pluralité et la remise en cause en interne.
Toutefois, si des individus, ancrés dans leurs territoires, veulent fracasser les frontières du politiquement correct pour travailler ensemble alors j’y suis tout à faire prêt ! Mes conditions sont simples : l’équité, le respect mutuel, et aucune intrusion de dictateurs en goguette qui confondent les couloirs de leurs partis politiques et le pays réel.
Aux électeurs d’envoyer ce type d’élus à l’assemblée nationale et pas des marionnettes collant une photo sur leurs affiches en fantasmant d’acheter une légitimé de la sorte. Même le parti communiste est sorti de ce genre de lubies.
J’espère avec vous que la droite mettra des hommes libres au pouvoir.