Depuis les années 70, la libéralisation de l'avortement n'a jamais cessé
son extension, c'est la norme dans de nombreux pays. Le nombre
d'enfants avortés est estimé à environ deux milliards d'individus en 40
ans. C'est de loin la première cause de mortalité au monde. Pourtant,
de nombreuses civilisations et cultures s'y sont toujours opposées
comme c'est le cas de l'Église catholique depuis le début de l'ère
chrétienne. À une époque où les catholiques vivent dans un
environnement préjudiciable au respect de la vie naissante,
l'avortement est parfois devenu « toléré » aux yeux de certains.
L'inacceptable ne peut cependant devenir acceptable et c'est ce que
rappelle inlassablement l'Église depuis les dernières décennies.
L'histoire des saints/bienheureux mais également les interventions des
papes, particulièrement au XXe siècle, interpellent et expliquent les
raisons pour lesquelles l'élimination d'un enfant non né reste un
homicide.
Pourtant, la pensée catholique n'a pas permis d'endiguer
le fléau de l'avortement, l'opinion publique occidentale le considérant
souvent comme une avancée médicale et un confort auquel elle ne
souhaite pas renoncer malgré la popularité d'un Jean-Paul II ou d'une
mère Térésa qui ne sont toujours pas entendus sur ces sujets. La
détérioration des conditions socio-économiques ou familiales ainsi que
l'uniformisation des modes de vie et de pensée participent sous forme
de pressions convergentes au choix de l'avortement.
Outre les arguments théologiques et politiques, sont
présentées un ensemble de prières proposées par l'Église catholique,
d'une part pour redonner l'espérance qu'un jour l'avortement soit perçu
pour ce qu'il est : un manque d'amour envers son prochain, envers les
plus vulnérables que sont les enfants à naître ; d'autre part pour
venir en aide à ceux qui ont vécu l'avortement, à ceux qui se posent la
question de garder un enfant en gestation ou encore aux enfants
avortés qui doivent pouvoir accéder à la béatitude éternelle.