Lu ici :
"L’embryon […] se développe selon le plan d’organisation contenu dans son propre ADN, et les facteurs de croissance déterminant le devenir des cellules, leur prolifération, leur différenciation et leur migration qui détermineront au final son plan d’organisation sont bien d’origine embryonnaire.[…]
L’embryon est-il capable de maintenir son équilibre interne, son homéostasie ? Oui : c’est l’embryon qui régule lui-même sa glycémie, ses taux d’hormones à partir du moment où il en possède, sa prolifération cellulaire, et qui élimine ses déchets (et ce même s’il les élimine dans l’organisme maternel par le biais du placenta : la partie du placenta où s’effectue les échanges est d’origine embryonnaire et non maternelle, et c’est l’embryon qui amène les déchets et s’approvisionne en nutriments à ce moment). […]
L’embryon est-il capable de se nourrir ? […] En fait, l’embryon collecte les nutriments qui lui sont nécessaire dans la circulation maternelle par le biais de facteurs de croissance strictement embryonnaires, l’insuline et les IGF (insulin like growth factor) […]. L’embryon n’a donc pas à dégrader les nutriments afin d’obtenir ceux dont il a besoin, et n’a donc pas besoin de système digestif, toutefois il est capable, par le biais de la même hormone, de stocker le glucose ainsi récolté sous forme de glycogène (cela est assuré par la même hormone, l’IGF). C’est du reste bien lui qui régule son apport : si son système d’insuline et d’IGF est déficitaire, il grandira moins et aura un retard de croissance intra utérin. Il a donc un système de recueil des nutriments qu’il régule lui-même, et qui ne dépend de la mère qu’en ce qu’il a besoin qu’il y ait une glycémie normale, ce qui est une condition que la mère doit assurer elle-même qu’elle soit enceinte ou pas : ce n’est donc pas un système de « béquille » que la mère doit mettre en place pour protéger son embryon. On peut donc dire que l’embryon a la capacité de se nourrir, même si son mode de nutrition est dépendant de l’organisme maternel […]
En ce qui concerne la capacité de reproduction, nous avons deux possibilités : considérer que cette faculté n’existe qu’à partir du moment où elle est mature, et donc que l’on devient un être humain qu’à partir de la puberté (sans parler des personnes stériles qui dans cette optique ne seraient jamais des êtres humains, ni même des êtres vivants, ni des êtres vivants normalement asexuées comme les insectes sociables dont seules les reines sont sexuées… ) ou considérer que sur la question qui nous concerne, ce système doit exister ou pouvoir exister au cours du développement. Dans ce cas, il est évident que ce système est codé dès la fécondation par le génome, et qu’il se développera aussi bien pendant la grossesse qu’après. Si ce point est le seul qui pousse à refuser à l’embryon le statut d’être vivant, et donc d’être humain, on doit alors considérer qu’un enfant non plus n’est pas un être humain, ce qui me semble absurde."
Alain Ternaute
Merci pour ces infos.
Mais pas besoin de ces constats compliqués, une chose est simple : l’embryon vit. Effectuer une IVG ou avorter met fin à cette vie. C’est donc tuer. Rien de plus clair et net.
De plus, l’embryon est dès le départ physiologiquement différent de sa mère, puisqu’il est considéré par son système immunitaire (maternel) comme un corps étranger.
panouf
@ Alain thernaute: je dirais plutot que pour nous c’est clair.
Mais il y a de très nombreuses personnes qui s’abrite derrière des arguments du type: ce n’est pas un être humain. Mettre en lumière ce fait est nécéssaire pour permettre à ceux qui sont dans l’erreur de voir la réalité.
Une fois que cet exposé a eu lieu, ils n’ont plus rien à objecter… je l’ai testé plusieurs fois.
J’ai aussi en préparation un article qui explore les différents moyens qu’utilisent les gens pour esquiver le problème… et les réponses que l’on peut y apporter.
Depuis que j’amploie cet angle, c’est à dire expliquer ce que signifient les arguments qu’emploie mon adversaire, j’ai constaté un très net recul des arguments de mes adversaires qui ne savaient plus quoi répondre.