"Ne citez pas saint Thomas, l’embryon est déjà humain", a déclaré le cardinal Cottier, dominicain et théologien de la Maison pontificale, dans un entretien accordé au quotidien italien La Stampa. "Je voudrais que l’on dise toute la vérité. L’éprouvette a de rares succès. Et les plus grandes promesses thérapeutiques viennent des cellules souches adultes". Aussi, concernant le drame des embryons congelés, il a dit que "ces embryons ne devraient pas exister. Mais la fécondation artificielle a des taux de réussite bas et pour éviter des échecs, on augmente la production d’embryons. Et c’est un massacre".
En outre, pour ce qui est de la fécondation ‘hétérologue’, c’est-à-dire par un donneur étranger au couple, le cardinal Cottier invite à envisager le point de vue de l’enfant : "Le fait de savoir qui est son père demeure un problème. Dans certains pays on dit : l’enfant a le droit de savoir et dans d’autres pays, au contraire, on préfère le cacher. Dans les deux cas, il y a des traumatismes psychologiques".
Déjà, le 29 janvier dernier, dans les colonnes du quotidien Avvenire, le cardinal Cottier avait affirmé que "l’embryon étant une personne en devenir, il est évident qu’il a une âme". Il partait des données scientifiques : "Il s’agit avant tout de la génération d’un être humain. Ses parents ne sont ni des végétaux ni des animaux. Donc, dès le début l’embryon est ordonné par nature à recevoir de Dieu l’âme spirituelle. Et c’est pour cela que juridiquement, il doit être considéré comme une personne. Les théories qui nient ce concept sont incapables d’expliquer quel est le moment où, dans la chaîne de la vie, on se trouve devant une personne". "L’embryon est un être humain en devenir" et non pas un quelconque amas de cellules. "Au microscope, il peut apparaître comme tel, mais il est déjà organisé, et il est capable de s’organiser, il est potentiellement humain, il est un homme".
Dire que l’embryon est une personne n’a rien de spécifiquement catholique : c’est tout simplement humain.